Les fortes chaleurs qui ont sévi ces derniers jours dans la wilaya de Tizi-Ouzou ont provoqué des feux de forêt dans la daïra de Draâ El-Mizan, où trois incendies ont été signalés à Ichoukrène (Draâ El-Mizan), Ath Ali (Frikat) et Tighilt Laâbid (Aïn Zaouïa).
Les citoyens, aidés par les éléments de la Protection civile, ont pu, après des heures, maîtriser les flammes. A Ichoukrène, 700 mètres carrés ont été brûlés, dont de la broussaille et 30 oliviers. A Ath Ali, pas moins de 4 hectares sont partis en fumée.
C’est à Tighilt Laâbid que les dégâts étaient les plus importants. En plus de l’intervention des sapeurs-pompiers et des services des forêts de Draâ El-Mizan, qui ont mis tous leurs moyens, la colonne mobile de la wilaya a été appelée à la rescousse.
Il faut signaler que les vents violents qui soufflaient sur la région ont propagé les flammes à une grande vitesse dans de nombreuses oliveraies. N’était l’expérience des soldats du feu, une grande partie de la forêt de Boumahni aurait été brûlée. Fort heureusement, il n’y a pas eu de pertes humaines.
Au total, 16 hectares ont été réduits en cendres. Durant le week-end, des dizaines d’oliviers, situés aux abords du Chemin communal reliant le chef-lieu communal à Boumahni, en passant par El Mechmel, ont été brûlés. Tout le monde redoute un été dévastateur, semblable à celui de 2017, lorsque la commune d’Aït Yahia Moussa avait été ravagée par les flammes, ce qui avait également causé la mort d’un septuagénaire, alors que des milliers d’arbres (oliviers et arbres fruitiers) ont été calcinés. Du bétail avait même été brûlé vif dans les étables.
Au lendemain de cette catastrophe, les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture avaient décidé d’indemniser tous ceux qui ont été touchés par ces incendies. Il est à signaler que la Direction de la Protection civile locale avait décidé, dernièrement, de l’ouverture d’une dizaine de postes avancés dans de nombreuses communes, mais celles d’Aït Yahia Moussa et Aïn Zaouia, où il ne se passe pas un été sans qu’une partie de leur réserve forestière soit détruite par les flammes, n’étaient pas concernées par cette décision.
«On avait pourtant parlé d’un poste à Boumahni, il y a quelques années. Un avis d’appel d’offres a même été lancé. Mais on ne voit rien venir», dira une source proche de l’APC. A Aït Yahia Moussa, les autorités locales ne cessent de réitérer leur appel à la Direction générale de la Protection civile pour inscrire un poste avancé au chef-lieu communal.
«Certains de nos villages sont à plus de 30 kilomètres de la Protection civile de Draâ El-Mizan. Même si les éléments de cette unité répondent en urgence à nos appels, il leur faudra beaucoup de temps, au minimum 02 heures, pour arriver. Personne ne pourra oublier la tragédie de l’été 2017 et d’autres catastrophes que notre commune a connues», dira un membre de l’exécutif communal approché à ce sujet.
Amar Ouramdane