Tout comme chaque année, à cette période, les présidents des djemaâs de ce grand village situé dans la commune d’Aït Yahia Moussa, au nombre de neuf, fixent les dates du nettoyage et du désherbage du cimetière Sidi Boubekeur, le plus important du village.
«Chaque djemaâ est chargée de nettoyer la partie où sont enterrés les siens. Pour nous, c’est avant-hier que nous avons effectué notre volontariat. C’est une date que nous avons fixée le jour de l’Aïd El Fitr juste, après timechrit», nous dira l’un membre de la djemaâ d’Idemichène.
En effet, vendredi matin, à 6h, les volontaires sont arrivés sur les lieux munis des outils nécessaires, notamment les faucilles, les haches et autres appareils débroussailleurs. Répartis en plusieurs groupes, ils ont passé au peigne fin leur carré. «Nous remercions, notamment, les jeunes qui se sont mobilisés pour cette opération. Nous avons tout nettoyé peu avant 11h. Cela s’est passé dans une grande ambiance. D’ailleurs, les volontaires étaient en forme après plus de quatre heures de travail intense», ajoutera notre interlocuteur. Par ailleurs, les adhérents de la djemaâ d’Illaoûchène, bien que leur nombre soit nettement inférieur à celui d’Idemichène, ont nettoyé leur partie du cimetière.
«Ce n’est pas un grand carré. Avec la volonté de tous, nous avons fini l’opération avant midi. Nous sommes très contents parce qu’il y a quelques années, notre carré était à l’abandon. Avec la restructuration de notre djemaâ, nous avons ressuscité de nombreuses valeurs ancestrales. Nous souhaitons avancer toujours sur cette même voie», nous confiera un responsable au sein du bureau exécutif d’Illaoûchène. Il est attendu que les autres djemaâs, notamment celle d’Ivouâzounène dont la carré est plus important et dont le nombre d’adhérents est plus conséquent, passent à l’action dans les semaines prochaines.
«Il faut que le cimetière soit nettoyé avant les grandes chaleurs afin d’éviter tout risque de feu, d’autant plus que Sidi Boubekeur s’étale sur plusieurs hectares. Nous espérons aussi que l’APC nettoie le carré des Martyrs où reposent nos 156 chouhada», ajoute le membre d’une djemaâ d’un autre village.
Amar Ouramdane