Flambée des prix à la veille du Ramadhan !

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Malgré les mesures prises par le ministère du Commerce, les prix des légumes et des viandes flambent à la veille du mois sacré à travers de nombreux marchés de la wilaya de Tizi-Ouzou.

La situation est quasi-identique dans tous les points de vente de fruits, de légumes et de viandes rouges ou blanches mais aussi des viandes fraîches ou congelées importées, ajouter à cela le prix de la sardine qui reste toujours inabordable. En effet, après une virée à travers plusieurs marchés, le constat est effarent.

La quasi-totalité des produits connaissent une augmentation importante. La tomate fraîche et la laitue sont affichées respectivement à 120 et 100 DA le kilo, le poivron est cédé à 120 DA, les petits poids et les artichauts entre 100 et 130 DA, les haricots verts sont vendus à 250 DA, le navet à 80 DA, la carotte à 60 DA, le chou-fleur à 80 DA, les aubergines à 100 DA, la betterave et le concombre sont affichés à 100 DA le kilo. Les raisins secs ont atteint le prix de 1 300 DA le kilo, les prunes sèches sont fixées à 1 400 DA le kilo, les olives vertes à 400 DA et les olives noires à 250 DA le kilo.

C’est dire que la hausse des prix n’est pas une vue de l’esprit mais une réalité amère qui donne le tournis aux ménagères et aux chefs de famille. Pour ce qui est des fruits, les prix sont également en furie. Les dattes, un produit de très large consommation durant le mois de Ramadhan, sont hors de protée des bourses. Le kilo de datte varie selon la qualité entre 450 et 800 DA. Les oranges de bonne qualité ont atteint subitement le prix astronomique de 400 DA.

Les bananes sont à 280 DA. La pastèque est cédée à 120 DA et le melon à 200 DA le kilo. Une source fiable de la direction du commerce a indiqué : «La spéculation, l’anarchie et l’absence des services de contrôle et de la répression des fraudes ont provoqué une augmentation sensible des prix. Les agents de contrôle refusent d’investir le terrain pour des raisons de sécurité, notamment à cause de la révolte populaire. Ils exigent d’être accompagnés par les services de sécurité qui ne répondent pas encore par l’affirmative. Si les agents ne réinvestissent pas le terrain, il faut s’attendre à une grande spéculation dans les marchés, ce qui fera augmenter davantage les prix».

Les mesures ministérielles, inefficaces

L’importation des viandes fraîches et surgelées avait pour principal objectif de ramener les prix à la baisse, hélas pour le moment ce n’est pas le cas. Les prix sont inabordables. Le bifteck est affiché à 1 900 DA le kilo, la viande avec os pas très en dessous puisqu’elle est à 1 300 DA, le foie à 2 300 DA, les entrecôtes sont à 1 900 DA le kilo. La viande hachée, très prisée par les consommateurs car elle accompagne plusieurs plats mijotés durant le mois de Ramadhan, est à 1 600 DA.

Les abats et les pieds de veau ferment la marche à 250 DA. «Nous avons oublié le goût et la saveur de la viande, on en mange que pendant les fêtes. La viande nous ne la voyons que sur les étals des boucheries. Nous avons espéré que les mesures prises par le ministère du Commerce allaient ramener un peu d’accalmie mais ce n’est pas le cas, du moins pour le moment. Même la viande congelée est excessivement chère et hors de notre portée», a déploré un chef de famille. En effet, même la viande fraîche d’importation et la viande congelée sont inaccessibles.

Un kilo de viande fraîche d’importation est à 1 250 DA le kilo. Le kilo de viande congelée n’est pas donné, il est à 1 000 DA. Pour ce qui est des viandes blanches, c’est presque le même constat. L’escalope de dinde est à 800 DA, les cuisses de dinde à 400 DA, le poulet évidé est à 300 DA le kilo, le poisson congelé varie entre 580 et 1 200 DA le kilo, la sardine s’envole pour atteindre le prix de 500 DA. Aux citoyens lambda, bon courage et bon Ramadhan.

Hocine T.

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