La brucellose a-t-elle été occultée ?

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Nous avons appris d’une source proche de la subdivision agricole d’Ahnif que la campagne cyclique des vaccinations du cheptel de cette municipalité était programmée pour hier dimanche, sauf imprévu.

La gamme de ces vaccinations est composée de 2 000 doses contre la peste des petits ruminants (ovins et caprins), 200 autres antirabiques (contre la rage) et autant contre la fièvre aphteuse bovine.

Non seulement, l’opération qui a été confiée à un praticien de la santé animale privé démarre en retard mais aussi et contre toute attente, le vaccin contre la brucellose caprine, qui a fait des ravages dans cette circonscription, n’est pas inclus dans la gamme, d’autant plus que notre source affirme qu’en plus des 75 cas dépistés et confirmés dans la commune d’Ath Mansour qui dépend de la circonscription agricole d’Ahnif, deux (2) autres cas sont dépistés cette semaine, ce qui revient à conclure que cette terrible maladie n’est pas éradiquée bien que sur les 75 cas confirmé, 73 têtes aient été orientées vers l’abattage au niveau de l’abattoir communale de M’chedallah.

Il est à relever que le gros du cheptel caprin dans toute la daïra de M’chedallah composée de six (6) communes est concentré dans la circonscription de la subdivision agricole d’Ahnif dans laquelle sont incluses les communes d’Ahnif et Ath Mansour où sévit actuellement cette zoonose qui risque d’exterminer cette filière de l’élevage.

Le vaccin suivant des plus névralgiques supprimé depuis six (6) est l’antirabique canin malgré des cas de rage qui se propagent et se généralisent dans la région de façon inquiétante notamment au niveau de cette circonscription agricole d’Ahnif à cause d’une prolifération sans précédant des meutes de chiens errants, vecteurs de cette terrible et impardonnable maladie transmissible à l’homme.

Il y a lieu de signaler enfin que les campagnes de vaccinations animales ne sont plus assurées par les services agricoles étatiques mais confiées à des vétérinaires privés sans qu’aucun moyen ne soit mis à leur disposition notamment le transport et les moyens de conservation des flacons des vaccins, cela en plus des énormes retards mis pour leur payer leurs honoraires. Ces contraintes font que ces praticiens de la santé animale privés ne se bousculent pas pour signer des conventions et se font de plus en plus rares à se manifester pour prendre en charge les campagnes de vaccinations arrêtées selon un calendrier officiel.

Oulaid S.

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