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AÏT YAHIA MOUSSA - Orage et vents violents dans la nuit de mercredi à jeudi : La commune dans le noir !

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A l’instar de nombreuses localités de la wilaya de Tizi-Ouzou, Aït Yahia Moussa n’a pas été épargnée par une soudaine coupure d’électricité,

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avant-hier jeudi.

En effet, aux environs de 21h30, le même jour, toute la commune était plongée dans le noir à cause des vents violents qui ont soufflé sur la région. Si dans certains villages, cette coupure a été d’une courte durée, à Tafoughalt, un important village de la commune avec ses 6000 habitants, les foyers ont été privés d’électricité durant toute la nuit et la journée de jeudi.

«Nous avons souffert surtout qu’il faisait chaud. Impossible de respirer. Pas de climatisation ni de ventilation. Tous les appareils étaient à l’arrêt», raconte un habitant d’Ath Abdellah. Jeudi matin, les services de la Sonelgaz se sont déployés sur le terrain. «De bon matin, nous avons appelé les services concernés. Certes, le courant électrique a été rétabli dans certains foyers, mais une grande partie du village est restée sans électricité», explique un autre villageois. Vers midi, après de gros efforts, le courant a été rétabli dans seulement la moitié du village.

Il est à signaler que les coupures électriques sont quasi quotidiennes, en hiver et en été, dans de nombreux villages de la commune. D’ailleurs, les habitants ne connaissent pas l’origine de ces pannes répétitives. «Depuis la mise en service de l’électricité dans notre village, en 1986, nous vivons la même situation. Certes, certaines lignes électriques ont été rénovées, après l’installation de câbles torsadés, mais ce n’est pas de manière définitive. Cette fois-ci, on parle d’un court-circuit produit par deux câbles qui se sont frottés», selon un autre habitant d’Ath Ouméziane dans la même grappe de villages de Tafoughalt. L’été n’est pas encore terminé. Les habitants de cette commune craignent d’autres coupures.

Tout le monde se rappelle d’ailleurs les feux de forêt de 2017, lorsque de nombreux câbles avaient été brûlés par les flammes. «La plupart des pylônes électriques sont implantés dans les maquis. A chaque feu de forêt, ils sont touchés. Des équipements électriques ont même fait les frais des flammes. En tout cas, nous avons toujours peur, car les stigmates de l’été 2017 sont encore là», explique un habitant d’Ath Rahmoune, un village où un septuagénaire avait perdu la vie lors de la catastrophe de cet été-là.

En fin de journée, le courant électrique a été rétabli dans tous les foyers. Les habitants de cette commune espèrent que pareils cas ne se reproduiront plus, tout en souhaitant que des investissements soient faits pour moderniser le réseau électrique et les autres équipements. Personne ne peut vivre sans cette commodité ô combien indispensable, surtout en cette période estivale, notamment les commerçants qui craignent de subir les pertes générées par les coupures électriques.

Amar Ouramdane

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