C’est hier que la Direction des services agricoles (DSA) a fêté la Journée internationale de la femme rurale, qui coïncide avec le 15 octobre de chaque année. Une date importante pour cette catégorie dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour la circonstance, la DSA, en collaboration avec l’Institut de technologie moyen agricole spécialisé (ITMAS) de Boukhalfa et la Chambre de l’agriculture ont inscrit la journée sous le thème «Femmes oléicultrices», oléiculture étant la principale activité de la femme kabyle. Cette journée, instituée par l’ONU, en 2008, s’appelait initialement Journée mondiale de la femme paysanne. Ce n’est qu’en 2012 qu’elle prend l’appellation de Journée de la femme rurale. Et pour cause.
Cette dernière joue un rôle primordial dans le développement économique. Il est à rappeler que cette journée a été instituée pour renforcer l’autonomisation des femmes rurales afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle, sachant qu’elles contribuent à la production agricole, produisent la nourriture, l’eau et le combustible pour leur foyer. Elles jouent un grand rôle également dans l’amélioration du niveau de vie de leur famille à travers le monde rural. Il faut savoir aussi que le thème choisi n’est pas fortuit. Au contraire, c’est un indicateur suffisant que le rôle de la femme rurale est primordial dans cette activité dans la région, et ce depuis des siècles.
En effet, nos ancêtres ont assigné la tâche de la récolte des olives à la femme pour lui permettre justement de jouer un rôle important et d’équilibre dans les tâches de la vie quotidienne. La femme kabyle a ainsi toujours participé à l’activité économique dans toutes ses déclinaisons. A la maison comme dans les champs, sa part de travail n’est pas négligeable. Elle est même égale sinon supérieure à celle de l’homme. D’ailleurs, au niveau de la DSA, la femme rurale a la part du lion dans les activités. La sensibilisation et l’apprentissage lui ont tout le temps été prodigués dans de nombreux domaines d’activité. Dans ce sens, dernièrement, un séminaire sur le démoulage du savon artisanal a été organisé au profit de cette catégorie.
Il a été organisé à la Subdivision agricole de Béni Douala et assuré par Mlle Nadia Hini, formatrice à l’ITMAS de Boukhalfa, et Mme Samia Hadjih, chargée de la filière oléicole à la DSA. Il convient de signaler que le dispositif Angem, entre autres, a grandement aidé cette catégorie, en lui octroyant des prêts bonifiés pour l’acquisition de matériels dans divers domaines d’activités. Une chose est sûre. La femme rurale en Algérie est étroitement accompagnée dans le chemin de son affirmation et elle le fait très bien.
Akli N.