La gestion locale décriée !

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La localité de Boumerdès prendra sans doute beaucoup de temps pour se remettre sur les rails de la stabilité. Cette commune, chef-lieu, la plus importante de la wilaya, fait face à une multitude de carences. Le bond en avant tant attendu par les citoyens n’est visiblement pas pour demain. L’exécutif communal, vraisemblablement dépassé par la complexité de la situation et des manques, peine à faire redémarrer les affaires de la municipalité qui fait face, ces derniers jours, à une forte pression populaire, notamment des jeunes en quête d’emploi et de l’amélioration de leur cadre de vie.

La semaine écoulée, deux actions de protestation de citoyens avaient encore ébranlé cette importante APC de Boumerdès. Un manifestant avait même menacé de se suicider en se jetant du haut du siège de l’APC, pour attirer l’attention des responsables locaux ainsi que de la wilaya sur la gravité de la situation, caractérisée par un blocage de développement tous azimuts.

Pourtant, cette commune est assise sur un matelas financier capable de relancer l’activité économique, mais le manque de vision chez les responsables locaux a contraint cette localité à faire du surplace. Et les manifestations se sont multipliées ces derniers mois. Les commerçants du marché hebdomadaire ne cessent toujours pas de réclamer l’annulation de la décision du démantèlement ce l’espace commercial qu’ils occupent et son transfert vers la commune de Corso.

L’assiette de terrain, qui abritait le marché hebdomadaire, a été cédée pour la réalisation d’un centre de contrôle par les services de sécurité. Les transporteurs de la ligne Boumerdès – Zemmouri ont manifesté, eux aussi, à plusieurs reprises contre le transfert de leur arrêt de bus, situé à proximité du jardin Liberté. Les demandeurs de logements sociaux manifestent régulièrement pour accéder à une habitation digne.

Pourtant, la commune de Boumerdès a toutes les chances de booster son développement. Près de 910 millions DA ne sont toujours pas consommés en dépit des manques enregistrés, notamment en matière d’aménagement urbain. C’est l’exemple de la méga cité du 11 Décembre 1961, restée durant plusieurs années sans aménagement. Un projet de 12 milliards a été inscrit par l’APC et la DUC pour l’embellissement dudit quartier.

Mais les travaux se sont arrêtés depuis huit semaines déjà, causant d’énormes désagréments aux résidents. «L’entreprise choisie a entamé les premiers travaux avant de quitter le chantier. Seul l’éclairage public a été réalisé jusque-là», dira Hamid. Selon un élu RCD, près d’une centaines de projets ont été annulés alors qu’une cinquantaine d’autres, pour un montant global de 230 millions DA, tardent à voir le jour.

D’autres projets sportifs, de routes et d’assainissement ne sont pas encore lancés, notamment dans des quartiers résidentiels, à l’image de «Foes» qui n’est toujours pas raccordé au réseau d’évacuation des eaux usées. La gestion locale est décriée par la classe politique locale et par les citoyens, qui attendent l’amélioration de leur cadre de vie.

Youcef Z.

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