La population locale indignée

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Après le bureau de poste de la ville de Tigzirt, c’est au tour du port de plaisance d’être barricadé. En effet, la décision prise par l’Entreprise de gestion des ports de pêche (EGPP) de Béjaïa, gestionnaire du port, soulève actuellement une vague d’indignation parmi la population de l’ancienne Iomnium. A commencer par les réseaux sociaux, où les habitants de la région ayant l’habitude de se balader dans le port à toutes les heures de la journée ont exprimé leur indignation.

Hier donc, la vague se poursuivait sur les réseaux sociaux, où l’écrasante majorité des habitants de Tigzirt condamnait le geste des autorités qui recourent systématiquement aux barreaudages, alors que d’autres solutions existent. Celles-ci, sans enlaidir le visage de cette ville touristique, peuvent protéger les lieux de toute intrusion, notamment. Dans ce sens et selon toute vraisemblance, l’Entreprise de gestion des ports de pêche a pris cette décision car, d’abord, la baignade est interdite sur les lieux. Mais malgré cela, beaucoup d’estivants s’y baignent.

D’ailleurs, ils ont carrément improvisé une plage sur place. Ensuite, il faut savoir que dans une bonne partie des digues du port, les amas de bouteilles et de rejets divers s’entassent dans l’indifférence totale. Cependant, cette situation de clochardisation des lieux ne justifie pas, selon les habitants de la ville, le baraudage posé autour de la zone gérée par l’EGPP. Pour beaucoup, l’image de cette ville touristique en prend un sérieux coup. Pour les jeunes de Tigzirt, les solutions préconisées doivent impérativement prendre en compte le fait que Tigzirt soit une ville touristique visitée par des millions d’estivants. Même durant les autres saisons, des familles y viennent quotidiennement pour se balader.

Par ailleurs, il est à rappeler que le port n’est pas le seul endroit où cette solution a été préconisée. Il y a une semaine de cela, une autre vague d’indignation avait accompagné la pose d’un barreaudage à l’entrée principale de l’agence postale, sise au centre-ville. A noter que les responsables d’Algérie-Poste de Tigzirt avaient opté pour cette solution pour éviter que les citoyens s’assoient sur les escaliers aussi bien la journée que la nuit, ce qui entache le paysage global et gêne le passage. Face à ce genre de situations, les citoyens s’interrogent sur cette tendance à installer des barreaudages au niveau de chaque institution. A ce rythme, affirment beaucoup d’entre eux, l’antique Iomnium ressemblera bientôt à une prison.

Akli N.

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