L’Algérie absente

Partager

Treize équipes de trois dégustateurs ont participé au premier Championnat mondial de dégustation d’huile d’olive extra-vierge, qui s’est tenu dans la ville espagnole de Priego de Cordoba. Cette première compétition mondiale, qui a eu lieu les 4 et 5 octobre dernier, a regroupé les équipes de France, d’Espagne, des Pays-Bas, de Grèce et d’Afrique du Sud. Les participants sont venus de tous les secteurs de l’industrie, entre producteurs, transformateurs, panels de dégustation, détaillants et consommateurs. Selon les organisateurs, cette première édition a été mise sur pied grâce à la coopération entre plusieurs organismes espagnols et internationaux spécialisés, entre autres, l’International Extra Oil Olive Savantes et l’Association pour le contrôle de la qualité des huiles de la région de Priego de Cordoba (ASCCAL). La compétition, qui a attiré beaucoup de curieux pour sa première en Espagne, a vu les équipes participantes procéder à une série de tests individuels et en équipe démontrant leur capacité à discerner les saveurs et leur connaissance des huiles d’olive extra-vierges provenant de régions en croissance du monde entier. Ainsi, les producteurs, venus de onze pays, ont proposé plus de 40 variétés de leurs huiles d’olive extra-vierges à la dégustation. Une occasion pour eux d’exposer leurs produits aux meilleurs dégustateurs du monde. Hélas, aucun producteur algérien n’a pris part à cette compétition mondiale. Malgré la qualité de notre huile d’olive, elle reste à l’écart des manifestations mondiales. Par ailleurs, il faut savoir que le développement de la filière oléicole dans notre pays connaît des retards, malgré quelques initiatives qui demeurent encore résiduelles. Pour beaucoup de spécialistes, la gestion de cette filière doit revenir aux experts, sachant qu’elle demeure entre les mains d’administrateurs qui sont loin de connaître ce domaine. Des connaisseurs ont pourtant lancé des appels et tiré la sonnette d’alarme pour prévenir sur ce retard abyssal, qui fait que notre production n’a pas intégré les circuits commerciaux internationaux, car elle ne répond pas aux exigences des institutions internationales. Dans ce sens, l’OIC (Olive International Council) a établi des standards pour la commercialisation de l’huile d’olive extra-vierge. Les producteurs du monde entier se sont adaptés à ces exigences sauf les nôtres. A signaler que le taux d’acidité de notre huile d’olive reste l’un des plus importants obstacles à cette intégration. Akli N.

Partager