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Comment... taire ? : Le feu de toutes nos désespérances

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Par S Ait Hamouda

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Froideur de l’hiver, canicule de ces jours et feu partout. Les incendies se suivent et se ressemblent. Les uns disent que ce sont des incendies volontaires, d’autres disent que c’est le destin. À chacun son argument tiré de ses croyances. Ce qui nous inquiète au plus fort, ce sont nos lubies incontestables et pourtant contestées. Nos feux provoqués par nous ou par le divin sont autrement plus incompréhensibles par la manière dont ils sont provoqués, qu’ils soient l’œuvre de l’homme ou par la nature. Cela veut dire qu’au moment où le «Hirak» prend de plus en plus d’ampleur, les flammes augmentent, touchant nos bois, nos forêts, nos vergers et tutti quanti.

En la demeure tout reste possible, le bien et le mauvais, bien qu’en la circonstance, la meilleure possibilité est la vigilance tendant à mettre nos réflexes en éveil pour ne pas finir cramoisi, rôti comme un agneau méchoui. C’est ce qui s’appelle dans le jargon igné, rendre flambant le patrimoine naturel, qui s’en va en fumée et laisser le sylvestre congestionné dans ses atours paralysés. Il nous revient de faire attention aux verres laissés sur place, à la source de toutes les nocivités qui nous reviennent en trombes, sans pitié. Seulement dans ce cas de figure, la donne reste la même, qu’on soit victime, ou acteurs de ces tragédies qui nous accablent, sans ces catastrophes qui nous inquiètent pour qu’à la fin ils nous dérangent, nous empêchent d’être des hommes responsables.

Il arrive qu’à l’instant nous nous gourions de ce qui nous incombe comme des gueux à l’orée de nos pensées impromptus qui vont et viennent au gré des vents. Suprême souffrance à l’ultime ahan récalcitrant des multitudes de nuées de cris improbables. Ce qui fait que les feux, qu’ils soient volontairement infligés ou par inadvertance subis, resteront inscrits au portillon de notre illusoire façon de voir la nature, qu’elle soit sublime ou laide. Nous espérons rencontrer les œillets par temps de printemps et apercevoir l’astre de tous nos espoirs à avoir raison de tous ces malheurs qui nous accablent sans trouver de solutions qui nous agréent.

S. A. H.

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