Le maire se défend

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La commune des Issers, située à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, croule sous les ordures. En effet, les déchets ménagers s’amoncellent dans plusieurs endroits. Aux quartiers des 48 logements et Chaabani, situés à quelques mètres du siège de l’APC et de daïra, pour exemple, les ordures pullulent comme des champignons.

Les habitants vivent un calvaire au quotidien devant l’ampleur de la situation qui ne cesse de se dégrader, notamment aux 48 logements où même les ordures sont brûlées sur le lieu causant ainsi d’innombrables désagréments aux citoyens. Les habitants ne cessent de réclamer l’amélioration de leur cadre de vie, en vain.

Les autorités locales ne daignent pas répondre favorablement aux doléances des habitants de ladite cité qui, en plus des ordures ménagères, sont embarrassés quotidiennement par les nuisances provoquées par l’arrêt de bus implanté au milieu des bâtiments d’habitations.

«La vie dans ce quartier est insupportable», dira Ahmed, l’un des habitants qui dénonce, par la même occasion, les commerçants informels qui continuent d’occuper les lieux depuis plusieurs années malgré la décision du wali de Boumerdès pour démanteler ce marché informel et son transfert vers le marché couvert réalisé à coups de millions de dinars.

«Les élus locaux n’ont rien fait pour améliorer notre cadre de vie. Ils ne veulent pas appliquer une décision du wali pour démanteler le marché informel et ne veulent pas recruter des éboueurs pour nettoyer les lieux devenus sales», ajoute notre interlocuteur. Du côté de l’APC, l’exécutif communal fonctionne au ralenti en raison de multiples blocages qui minent son fonctionnement.

«Les élus n’arrivent toujours pas à former un exécutif cohérent pour gérer les affaires de l’APC depuis les élections locales du 23 novembre 2017», affirme notre interlocuteur. Dans une telle situation, la collecte des ordures est devenue une tâche difficile à gérer. Les habitants de la région ont attendu impatiemment l’ouverture du CET de Zaatra, dans la commune de Zemmouri, pour en finir avec le problème des ordures. Mais l’embellissement de la localité se fait toujours attendre.

«On ne peut pas prendre en charge la propreté d’une commune aussi importante qu’Issers de part notamment sa population et sa densité avec une quinzaine d’éboueurs et l’absence de moyens comme les camions de bennes tasseuses», dira un élu à l’APC, précisant que des ordures sont toujours jetées anarchiquement au niveau d’une décharge située sur le CW151. Selon l’élu, les ordures sont jetées anarchiquement pour éviter le payement des frais et droits exigés dans les CET de la région.

Au niveau des CET, un prix de 800 DA/tonne est exigé pour pouvoir y jeter les déchets. Pis encore, des décharges sauvages se prolifèrent un peu partout dans la région même sur les accotements des routes, notamment la RN68. L’absence de mouvement associatif est aussi un facteur très important dans la dégradation de l’environnement et l’on organise rarement des campagnes de nettoyage ou de sensibilisation visant à protéger son environnement.

Youcef Z

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