Le moudjahid Mohamed Zahzouh honoré

Partager

La célébration de la Journée nationale du chahid a été marquée, avant-hier à Draâ El-Mizan, par l’hommage rendu au moudjahid et ex-officier de l’ALN, Mohamed Zahzouh. Avant le coup d’envoi des activités de commémoration, tenues au CEM Base 7, l’hymne national a été entonné et une minute de silence à la mémoire de tous les martyrs de la révolution a été observé.

«Cette journée nous rappelle le combat pour la libération de notre pays, grâce aux sacrifices de plusieurs générations, surtout celle qui a déclenché la révolution. C’est pourquoi aujourd’hui, nous devons poursuivre sur leur voie et préserver cette indépendance chèrement acquise.

C’est à vous de reprendre le flambeau et de faire de ce pays une grande nation», dira à l’assistance Saïd Younès, directeur de l’établissement. S’en sont suivis des chants patriotiques entonnés par la chorale de l’école.

Une professeure de l’établissement est revenue sur toutes les dates phares du mois de février de l’histoire de l’Algérie pré-indépendante, entre autres, la création de l’OS (1947), le débat sur la question algérienne devant les membres de l’Assemblée générale de l’ONU (8 février 1958) les événements de Sékiet Sidi Youcef ou encore les essais nucléaires de Regane, dans le sud algérien (12 février 1960).

Par la suite, l’invité de marque de la cérémonie, le Moudjahid Mohamed Zahzouh, a été convié à parler de la guerre de libération nationale, notamment des événements du 8 mai 1945 à Sétif, Kherrata, Guelma… «(…) Il y avait à l’origine trois hommes courageux qui ne se connaissaient mais qui avaient un même objectif : la libération de l’Algérie. Ces trois hommes, Mohamed Boudiaf, Ali Mahsas et Didouche Mourad, se sont rencontrés en France.

Ils décidèrent alors de tracer la voie à la révolution. Ali Mahsas resta en France alors que Boudiaf et Didouche rentrèrent au pays», expliquera-t-il d’emblée, sans omettre de rappeler les différents insurrections populaires, la naissance du Mouvement national et les maquisards de 1947, tel Krim Belkacem. M. Zahzouh reviendra aussi sur la réunion des 22, puis des 6, la déclaration du 1er novembre à Ighil Imoula, le déclenchement de la guerre de libération nationale et la signature des accords d’Evian, qui annoncèrent le cessez-le feu.

L’orateur souligne que le 19 mars est une date qui restera gravée dans la mémoire collective parce qu’elle marqua la fin d’un siècle et trente-deux ans de colonisation. «De Gaulle ne nous a pas donné l’indépendance, c’est faux ! C’est le peuple qui a vaincu De Gaulle et ses militaires. Krim fut le premier à donner le coup d’envoi et c’est lui qui signa la fin de la guerre, en signant les accords d’Evian», martèle-t-il. Au terme de cette intervention, le révolutionnaire a été honoré par le directeur de l’établissement et l’Association des parents d’élèves.

Amar Ouramdane

Partager