Les collégiens sans transport

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Les collégiens du village Ouled Ben Salah, dans la commune d’Ammal, ne bénéficient toujours pas du ramassage scolaire.

Le village, est distant de plus de 7 km du chef-lieu communal, où il sont scolarisés au niveau des établissements du centre-ville, notamment au CEM Salhi Mohamed. «Nous faisons face à un calvaire pour rejoindre les bancs du CEM, surtout en période hivernale», lançait un collégien, avant-hier, alors qu’il attendait l’arrivée d’un fourgon de transport privé à Ammal.

Vivant dans un chalet dépourvu de toute commodité, ce collégien de 15 ans, qui se plaint des désagréments qu’il rencontre pour rallier son établissement scolaire, ne croit plus aux responsables locaux qui se sont succédé à la tête de l’APC : «Ils nous ont tourné le dos, ces élus, ils sont venus une fois lors de la campagne électorale de 2017, et depuis ils ne sont plus revenus», a-t-il regretté, avant d’ajouter : «Les moyens de transport privé se font très rares dans la région, cela sans parler des coûts pratiqués par les transporteurs que beaucoup de parents ne peuvent pas réunir».

Et un autre d’enchaîner: «Aucun responsable ne se soucie de nous, ni même ceux de la wilaya qui semblent oublier que Ammal fait partie de Boumerdès». Le manque de moyens de transport contraint beaucoup de collégiens à rentrer chez eux à pied, avec tous les risques encourus. «Parfois, on fait de l’autostop», raconte, Réda, qui pense que les filles sont les plus pénalisées par cette situation. L’APC de Ammal, qui n’aurait pas les moyens de renforcer son parc roulant, dispose pourtant d’un bus de transport scolaire de marque Mercédès, octroyé par la wilaya. Seulement, celui-ci est utilisé lors de sorties officielles au lieu bénéficier aux élèves.

En plus du transport scolaire, les collégiens parlent de l’exigüité de la cantine scolaire du CEM Salhi Mohamed, dont la superficie ne dépasse pas les 20 m2. Cela sans évoquer le problème d’eau potable dans l’établissement, alimenté une fois par semaine.

Youcef Z.

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