Les huileries se préparent

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Même si la mouche de l’olive a causé quelques dégâts, il n’en demeure pas moins que la récolte s’annonce prometteuse à travers l’ensemble des oliveraies de la circonscription de Maâtkas. Les oléiculteurs ont commencé déjà depuis plusieurs jours à défricher la terre afin de faciliter la récole des fruits. Il est utile de souligner que la daïra de Maâtkas est classée en tête au niveau de la wilaya en matière de production oléicole (frôlant les 10%) derrière les autres daïras non moins oléicoles telles que Mekla, Tizi Gheniff, Ouadhias, Ath Douala, Ath Yeni, Boghni…

La production de l’huile d’olive dans cette contrée reste toujours et malheureusement à l’état artisanal dès lors que seules six ou sept huileries modernes ont vu le jour et ce, dans le cadre des différents fonds de soutien à l’agriculture. Elles sont implantées dans les villages d’Elbir, de Tizi n’ Tzouguert, Ait-Ahmed, Berkouka (CW128) et Tighilt Mahmoud. Ainsi, dans cette région, la récolte d’olives se fait en famille, ce qui embellit davantage les champs où enfants, femmes, jeunes et vieux travaillent dans une ambiance bon enfant.

Pour l’heure donc, tout ce beau monde s’attelle à défricher les oliveraies et bon nombre de villages ont déjà célébré les rituels des N’wal agricoles, tel le village Tajdiwt. Des banquets organisés pour la circonstance, afin de souhaiter qu’il n’y ait pas d’accidents agricoles, et par-là même espérer une meilleure production. À rappeler enfin que durant la saison estivale, plusieurs hectares d’oliveraies ont été ravagés par les incendies particulièrement au village de Tighilt Mahmoud, Ait-Zaim et Ait-Ahmed.

En tout état de cause, pour les amateurs de l’extra-vierge, la récolte de l’olive vert est entamée et seule une huilerie a ouvert ses portes pour le moment en l’occurrence celle du village de Tighilt Mahmoud. En somme, selon des prévisions annoncées par la direction des services agricoles de la wilaya de Tizi-Ouzou, on s’attend à peu près à 20 millions de litres pour un parc de 450 huileries dont une centaine de modernes. Pour les prix, il ne faudrait pas s’attendre à une baisse même si la production est importante car la demande de cet or vert ne cesse d’aller crescendo, sans évoquer les frais de récolte qui restent souvent élevés et les conditions toujours difficiles en raison des reliefs escarpés et montagneux des principales régions productrices.

Idir Lounès

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