Les préparatifs lancés

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La saison estivale approche. Les responsables du secteur de tourisme dans la wilaya de Boumerdès s’attellent à optimiser les conditions d’accueil des estivants.

La wilaya de Boumerdès, qui recèle d’importantes potentialités touristiques, a de grandes chances de devenir la première destination des vacanciers au niveau national, à condition que tous ses atouts soient bien exploités. Depuis plusieurs saisons, en raison d’une multitude de carences, les estivants ont tendance à la bouder, au bénéfice d’autres wilayas côtières. Avoir un littoral de 100 kms de long et près de 46 plages autorisées à la baignade ne suffit pas pour répondre aux exigences d’estivants.

La sécurité et les infrastructures d’accueil sont des clefs de la réussite d’une saison estivale. Or, rien que l’été dernier, plusieurs cas d’agressions de vacanciers ont été enregistrés, dont le plus médiatisé fut l’assassinat d’un jeune estivant dans les plages de Corso par des parkingueurs. L’auteur a été arrêté récemment par les services de sécurité. Des individus squattent des espaces publics et les transforment en parking payants.

Ils imposent leur diktat, faisant fi des lois de la République et de la présence des services de sécurité. Pourtant, la gratuité des parkings et des plages est garantie par l’Etat. Les instructions du ministère de l’Intérieur ne sont pas respectées, ni même appliquées. En matière d’aménagement des plages, seules celles de Boumerdès sur le front de mer, de Corso et de Boudouaou El Bahri sont aménagées et entretenues. Des projets ont été inscrits pour aménager plusieurs autres plages, mais les travaux tardent à être lancés. La quasi-totalité des plages ne sont pas dotées de vespasiennes ou douches. Les estivants sont ainsi mis dans l’embarras.

Les échoppes et les restaurants font également défaut au niveau de plusieurs plages, comme à Figuier où trouver un simple sandwich relève de l’exploit. Il faut aller en ville pour casser la croute. L’hygiène est le dernier souci de certains propriétaires de gargotes installées ici et là à travers les plages de la région, ce qui fait craindre des cas d’intoxication. En matière d’hébergement, la plupart des hôtels ont été réalisés au chef-lieu de wilaya et à Boudouaou et les zones littorales en manquent terriblement, comme à Cap Djinet et Corso.

Pourtant, de nombreux projets d’hôtels et complexes touristiques, près de 58, ont été lancés par des investisseurs privés. Mais un seul hôtel a été réceptionné récemment et 37 sont carrément à l’arrêt, les 16 autres avancent à pas de tortue. Un hôtel flambant neuf au centre-ville de Boumerdès, dont les travaux ont été totalement finalisés, n’est pas ouvert au public en raison de l’absence d’un réseau d’assainissement dans le quartier Foes. Certains projets sont à l’arrêt à cause de l’absence de permis modificatif de construction depuis 2006, comme c’est le cas pour un investisseur de Corso. En matière d’hygiène des plages, seules quelques-unes sont entretenues et nettoyées par une entreprise publique qui a ramassé plus de 60 tonnes de bouteilles en plastiques, rien que dans trois plages uniquement.

Youcef Z.

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