Les villageois mettent en avant les priorités

Partager

Les comités de villages, partie prenante de la répartition des PCD (Plan communal de développement) par la commune d’Aïn El Hammam, focalisent, chaque année, leurs attentions sur les mêmes problèmes qui n’en finissent pas, au détriment de certains autres non moins importants. À la lumière de leurs propositions lors de la répartition des projets pour l’année 2019, force est de constater que le secteur de la jeunesse a été occulté par les villageois.

Pourtant, la moyenne d’âge des habitants est loin d’être en faveur des vieux qui continuent à gérer les affaires de la communauté comme au bon vieux temps, faisant fi des besoins de leur jeunesse. Tout comme l’an dernier et les années d’avant, personne n’a demandé l’inscription d’un quelconque projet au profit des jeunes de son village. Interrogé, un membre de comité semble désolé de ne pas prendre en compte ce secteur du fait que certaines réalisations lui semblent prioritaires.

L’aménagement des placettes (Tajmaât), le dallage de ruelles, la plate-forme de stationnement et à un degré moindre l’éloignement du réseau d’assainissement vers les ravins, demeurent le souci majeur de la plupart d’entre eux. On ne parle même pas d’aménagement d’aires de jeu ou même de l’équipement d’un foyer de jeunes.

Certaines structures dédiées à la jeunesse ne sont pas encore achevées et leurs portes demeurent closes en attendant de tomber en ruines. La maison de jeunes de Taourirt, reléguée dans un recoin, ne paie pas de mine. Entamée depuis une dizaine d’années, elle n’est pas prête d’ouvrir ses portes, suite à l’arrêt des travaux pour des raisons qu’on ignore. Pourtant, les cordons de la bourse du village se délient facilement pour d’autres réalisations.

Aucun village n’a procédé à des cotisations pour construire une bibliothèque, un terrain de sport, ou équiper un foyer de jeunes en matériel. Même si les projets inscrits et lancés par l’APC dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie de la population ont leur importance, il n’en est pas moins utile de signaler que les étudiants, les collégiens et les écoliers aimeraient trouver des structures de loisirs près de chez eux et sortir du carcan de tajmaât et des cafétérias.

Chaque village possède plusieurs salles qui, malheureusement, demeurent fermées ou reléguées à l’office de remise pour le stockage du matériel ou des matériaux de construction. Pourtant, elles ne demandent qu’à être aménagées pour servir de bibliothèque, de classe pour les cours du soir et autres activités récréatives.

Il suffit d’intéresser les jeunes qui, en procédant régulièrement au nettoyage, à l’embellissement de la cité et autres tâches d’intérêt commun, ont prouvé qu’ils sont dignes de confiance et qu’on pouvait compter sur eux. Pour que des changements soient possibles, les comités de villages doivent intégrer des jeunes en leur sein pour un échange d’idées et surtout bannir de leur esprit les «jeunes incapables» et mettre un terme au conflit de générations qui a la peau dure dans nos contrées.

Aucun village ne manque à l’appel lorsqu’il s’agit d’organiser des fêtes de fin d’année pour honorer les lauréats des différents examens. Une façon à eux de s’intéresser au secteur de la jeunesse.

A.O. T.

Partager