Net recul de 1,2 million d’estivants

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Le bilan de la saison estivale à Boumerdès vient d’être annoncé. Les estivants ont été beaucoup moins nombreux sur les plages qu’en 2018. Dans ce sens, on a appris que 13,7 millions d’estivants se sont rendus dans les 47 plages autorisées à la baignade dans l’ex-Rocher noir du 1er juin au 30 septembre 2019. C’est le chiffre qu’a communiqué, récemment, la Protection civile, via son chargé de communication, le lieutenant Ahmed Aït Kaci.

A signaler que l’année écoulée, le bilan faisait état de 14,9 millions d’estivants pour la même période. Un net recul de 1,2 million d’estivants enregistré, et ce malgré les moyens et les efforts déployés pour la réussite de la saison estivale. En fait, ce recul ne trouve d’explication que dans les carences enregistrées, l’été dernier, dans le secteur du tourisme à travers les localités balnéaires. L’accès à certaines plages est difficile, alors qu’aucune opération d’aménagement n’est inscrite hormis celles entamées à Corso et Boumerdès. A La Sablière, par exemple, la plage donnant sur le nouveau hub résidentiel de 400 LPA n’est pas accessible.

Les baigneurs doivent alors emprunter un sentier dangereux pour y parvenir. En plus, ils doivent slalomer entre les vestiges d’un site de chalets. Quant aux plages de Boumerdès, Thenia et Zemmouri, en dépit de leur splendeur, les baigneurs les évitent, en raison du périple qu’ils endurent, notamment sur la RN 24. Là aussi, les embouteillages qui se forment sont pénalisants, sachant que le projet de modernisation de cet accès traîne dans divers endroits, entre autres, à Sghirate. Malheureusement, la mise en service partielle de l’évitement Corso-Figuier, un projet qui a coûté 6 milliards cts, n’a pas résolu le problème des bouchons.

A noter que sa mise en service totale est prévue pour l’été 2020. Pour ce qui est de la plage de Mendoura, elle n’est pas accessible. Il en est de même pour celles du côté Ouest de Boumerdès. Aussi, plusieurs plages ne sont dotées ni de sanitaires, ni de douches, ni de restaurants et encore moins de cafés ou d’aires de jeu. Sur le plan de l’accueil, Boumerdès enregistre un déficit flagrant de 5 000 lits. Les hôtels de la région, dont le nombre ne dépasse pas la vingtaine, n’ont que 300 lits, alors que les cinquante projets d’hôtels inscrits depuis 2014 ne sont pas encore achevés (36 projets à l’arrêt et 16 en cours) et rencontrent des difficultés dans la réalisation.

En un an, assure-t-on, la wilaya de Boumerdès n’a réceptionné qu’un seul hôtel, au Rocher noir. Il est à noter également que près de 7 000 lits sont assurés par les camps de vacances, spécialement réservés aux colonies de vacances, aux camps de jeunes et aux échanges entre les wilayas de Sud et du Nord, notamment. Le manque de concurrence est aussi un autre facteur justifiant cette situation. Enfin, l’année écoulée, la wilaya avait élaboré un prix Top Summer de la meilleure plage, ce qui avait encouragé les APC à innover en matière de tourisme.

Z Youcef

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