On se prépare pour la récolte

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Comme de coutume, en la période de fin du mois de septembre et du début du mois d’octobre, les propriétaires des oliveraies et des huileries se mettent à l’œuvre, en perspective de la récolte des olives.

Toutes les oliveraies, et cela est visible surtout les week-ends et les jours fériés, sont investies par leurs propriétaires suivis de leurs familles afin de procéder aux travaux préliminaires et aux préparatifs nécessaires pour le gaulage et le ramassage des olives, comme le débroussage, le défrichage, le désherbage et le nettoyage des sentiers, qui mènent vers les champs d’oliviers, pour permettre un transport plus aisé, notamment dans les lieux non dotés de pistes agricoles et où l’acheminement vers les huileries se fait à dos d’âne ou sur les épaules. De leur côté, les oléifacteurs sont aussi à pied d’œuvre.

Ils procèdent ainsi au réglage et dégrippage de leurs machines et à la mise en place des espaces de conservation afin d’être au rendez-vous dès les premières cueillettes. Cependant, si l’enthousiasme et la volonté des citoyens et villageois sont nettement visibles à cause du bon rendement de cette année, la saison étant fertile, il n’en demeure pas moins que ces derniers nourrissent quelques appréhensions par rapport à certains facteurs qui font qu’ils ne profitent pas comme il se doit de leur récolte et leur labeur. Cela est dû aux difficultés qu’ils rencontrent pour l’écoulement de leurs grandes quantités d’huile produite, eux dont cette filière représente une rente financière importante.

Pourtant, une association regroupant les fellahs et propriétaires de huileries a été mise en place pour parer à ce problème. Mais pour l’heure, elle n’a pas encore vu légalement le jour et n’active pas sur le terrain. A ce sujet, M. Hocine Meziani, subdivisionnaire de l’agriculture dans la région qui englobe quatre communes, à savoir Mâatkas, Ath Zmenzer, Souk El Tenine et Tirmitine, dira : «C’est vraiment désolant de voir cette association bloquée à cause de quelques défaillances. Pourtant, nous avons tout fait pour la mettre sur pied afin de faciliter la tâche aux agriculteurs et aux propriétaires des huileries, nombreuses dans la région. A travers celle-ci, nous voulions aller vers la création d’une coopérative pour l’écoulement facile et rapide de l’huile locale et sa labellisation, mais notre œuvre n’est pas allée au bout.

A présent, nous sommes en train de mobiliser les concernés pour le démarrage de cette association.» Par ailleurs, ce même responsable informe qu’en matière d’amélioration de la qualité de l’huile d’olive, des campagnes de sensibilisation seront organisées en direction des oléiculteurs et des oléifacteurs, «notamment et particulièrement en matière de stockage et de transport qui devraient se faire dans des caisses appropriées, en lieu et place des sacs de jute utilisés actuellement. D’autres techniques de gaulage seront aussi proposées pour définitivement se défaire des méthodes traditionnelles, qui altèrent grandement la qualité de l’olive et, par ricochet, celle de son huile.

A ce titre, nous avons expérimenté par le biais d’une démonstration dans une oliveraie de la région de Mâatkas, un appareil de gaulage moderne qui préserve l’olive des altérations connues jusque-là. Ce n’est qu’avec la modernisation de tous ces moyens, outils et procédés, que le produit de la région pourra être concurrentiel à l’échelle nationale et pourquoi pas internationale, comme c’est le cas de l’huile d’olive de nos voisins tunisiens et marocains qui s’est frayée une place dans le marché mondial», a conclu notre interlocuteur.

Rabah A.

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