Plus de 33 000 plants pour les fellahs

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La subdivision agricole couvrant les communes de Draâ El-Mizan, Frikat et Aïn Zaouïa a bénéficié d’un important programme, dans le cadre du soutien du fonds national du développement rural.

L’agriculture de montagne, notamment la filière oléicole, occupe une place importante à Draâ El-Mizan. Le programme de la subdivision agricole consiste donc à aider les agriculteurs à développer la filière en régénérant les oliveraies décimées par les incendies ou les tempêtes de neige, notamment celle de 2012.

«Des milliers d’oliviers ont été distribués aux fellahs dont les oliveraies ont été touchées par les incendies et la neige de 2012. Pratiquement toutes les surfaces brûlées ou endommagés par la neige seront revivifiées. Le programme actuel est consacré au développement de la filière.

Il s’agit de nouvelles plantations d’une part et du greffage de l’oléastre, d’autre part», a confié Belfadel Saliha en sa qualité de subdivisionnaire. La campagne a été lancée depuis plus d’un mois déjà. Concernant la plantation, 34 500 jeunes plants ont été réservés.

Ceux-ci sont subventionnés à hauteur de 200 dinars pour un jeune olivier. Pour le greffage, ce sont 100 750 pieds qui sont prévus. Le coût de ces deux opérations s’élève à un peu plus de 22 millions de dinars et c’est l’oléiculture qui se taille la part du lion de ce programme, même si d’autres arbres fruitiers ne sont pas en reste.

D’ailleurs, selon notre interlocutrice, les arbres à noyaux et à pépins sont subventionnés à 250 dinars l’arbuste, à l’exception du cerisier, évalué à 800 dinars. C’est un total de près de 7 millions de dinars qui est mobilisé afin d’acquérir 33 550 arbres fruitiers.

«La demande est plus forte pour les oliviers parce que nos agriculteurs investissent beaucoup dans cette filière. Cela dit, les autres variétés attirent aussi les arboriculteurs», a-t-elle précisé. En tout cas, des telles aides ne font qu’encourager les agriculteurs à renforcer leurs oliveraies pendant que des oliviers séculaires se perdent les uns après les autres.

«Pratiquement toutes les oliveraies héritées de nos parents sont parties en fumée entre 2008 et 2012, c’est pourquoi, il est temps de les remplacer par de jeunes plantations. Il est vrai que l’on constate que nos jeunes se désintéressent de plus en plus du travail de la terre. C’est un grand problème.

Il faudra les inciter à reprendre le relais afin de développer l’oléiculture, d’autant que les services agricoles les encouragent avec l’octroi d’aides pour le développement de cette filière ancestrale», préconise un fellah d’Ichoukrène. Concernant la campagne oléicole de cette année, le rendement n’a pas été prolifique, étant donné que, soulignent services agricoles, la récolte oléicole est biennale.

Amar Ouramdane

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