Pression sur le gaz butane !

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Une tension sur le gaz butane est enregistrée depuis près d’une semaine aux quatre coins de la commune d’Aghbalou, à l’extrême Nord-est de la wilaya de Bouira. Cet état de fait qui s’est installé depuis le retour du froid risque encore de persister d’autant plus que les conditions climatiques ne vont pas s’améliorer cette semaine. Pire encore, celles-ci seront encore plus rudes avec les chutes de neige et les baisses sensibles de température. Situation qui risque d’avoir des répercussions négatives sur le quotidien des populations de cette région de montagne, lesquelles commencent déjà à sentir ce manque en cette énergie vitale.

À titre d’illustration, au chef-lieu communal, pour ne citer que cet important centre urbain, les deux dépositaires de gaz butane sont souvent en rupture de stock et ce, faute d’un approvisionnement quotidien en cette matière. En effet, les camions de Naftal qui acheminent ce combustible depuis le centre enfûteur de Chorfa, une commune voisine d’Aghbalou, effectuent une à deux rotations par semaine. Seulement, ce rythme d’approvisionnement reste faible et la quantité distribuée demeure, elle aussi, insuffisante. À cela s’ajoutent les faibles moyens de stockage des dépositaires lesquels ne disposent pas d’assez d’espaces pour constituer des stocks conséquents à même d’assurer une large disponibilité du produit.

Selon les témoignages de certains habitants de cette localité, les quantités acheminées sont vite épuisées. «Les quantités acheminées sont vite épuisées. Parfois, à peine les camions déchargés que tout le produit est écoulé. Ce qui fait que beaucoup de personnes sont obligées de rebrousser chemin», témoigne un villageois. Et d’ajouter : «Beaucoup habitants du chef-lieu communal sont obligés de se déplacer sur des dizaines de km dans les communes voisines de Chorfa et de Tazmlat dans l’espoir de se procurer quelques bonbonnes de gaz. En plus de cette galère et surtout des coûts que cela génère, le produit est parfois carrément introuvable.

Les gens en souffrent vraiment». Par ailleurs et en plus des quelques rations citées plus haut et à l’origine du problème de rupture du gaz butane, il y a d’autres facteurs aggravants. Parmi ces derniers, l’on peut citer le nombre très limité de dépositaires de ce produit. Si le nombre d’intervenants dans cette activité a chuté ces dernières années, c’est parce que beaucoup de foyers de la commune ont été raccordés au gaz. À ce propos et à l’exception du chef-lieu de la commune où le taux de raccordement au gaz naturel reste toujours faible, dans les autres localités, ce taux est très élevé.

L’autre facteur, celui-ci plus aggravant, concerne justement l’absence de raccordement au gaz naturel de centaines foyers notamment au chef-lieu communal. Un projet a été certes annoncé par les services de la wilaya depuis le début de l’année et dont le lancement est prévu pour le mois en cours, selon les déclarations même du wali, mais cela ne va pour autant résoudre le problème. Car d’une part, le projet n’est pas encore lancé et d’autre part, même s’il venait à être lancé, sa mis en service n’interviendrait probablement pas cet hiver. Ce qui n’est pas pour arranger la situation de tous les foyers dépourvus de gaz de ville et qui ont toujours recours au gaz butane.

Ceci dit, en attendant la concrétisation de projet tant attendu, un bien meilleur approvisionnement en gaz butane est souhaité par les populations et ce, pour assurer une disponibilité en permanence du produit surtout en ces temps de froid.

Djamel M.

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