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DRÂA EL-MIZAN - Baptisation des établissements scolaires : Quatre collèges ne portent pas de nom

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S’il est vrai que la plupart des écoles primaires de la commune sont baptisées des noms de martyrs de la région, ce n’est pas le cas des collèges. Pas moins de quatre CEM ne portent pas encore de nom. Il s’agit du CEM de Sanana-Ichoukrène, celui de Tazrout et de deux autres situés dans la ville. Concernant les établissements de l’enseignement moyen, sis au chef-lieu communal, ils déroutent parfois les surveillants et les candidats aux examens de fin d’année, car tous les deux sont connus sous le nom de «CEM Nouveau».

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Il est à signaler que le «CEM Nouveau» du quartier l’Abattoir a été mis en service au début des années 1980, alors que l’autre, sis à la Zhun, connu sous le nom de «CEM Base 7», l’a été en 2006. Pourtant, l’un est situé au quartier l’Abattoir et l’autre dans la Zhun. «J’ai reçu une convocation pour surveiller le BEM, au «CEM Nouveau», et je ne sais pas où le trouver», nous dira un professeur venu de Boghni. Selon une source locale, la liste des martyrs n’a pas été arrêtée. Baptiser ces établissements devrait aussi être accordé par la wilaya. «Nous avons étudié de nombreux dossiers mais nous n’avons pas encore tranché.

Il y a une lutte interne à l’intérieur de l’organisation», nous avait confié le défunt président de la kasma des moudjahidine, le regretté Ali Yabadène. Les ayant-droits de la commune ont, à maintes fois, interpellé les autorités locales et les moudjahidine pour trancher sur la liste des martyrs aux noms desquels seront baptisés les établissements scolaires et d’autres édifices publics. «Notre commune a de nombreuses places, de nombreux lotissements et ruelles, qui ne sont pas encore baptisés.

Ils suffiront pour tous les martyrs de la municipalité. Mais nous ne comprenons pas ces retards alors qu’avant, nous assistions à chaque fête nationale à des actions de ce genre en série», nous confiera un enfant de chahid qui avoue avoir fait un véritable parcours du combattant pour que son père porte le nom d’un établissement scolaire. En vain. Par ailleurs, deux édifices publics attendent également d’être baptisés.

Il s’agit de la bibliothèque communale et de la polyclinique inaugurée, elle aussi, au début des années 1980. Pour de nombreux ayant-droits, ce ne seront que des reconnaissances pour le sacrifice des martyrs d’un côté et de l’autre côté, cela relèvera de l’écriture de notre histoire. «Ce n’est pas seulement pour localiser ces établissements scolaires mais c’est surtout pour faire connaître aux jeunes et aux futures générations l’histoire des martyrs qui se sont sacrifiés pour l’indépendance du pays.

Quand rendra-t-on à César ce qui lui appartient ?», s’interrogera un fils de chahid. Tout le monde attend que ces établissements soient baptisés, chose qui soulève bien des interrogations à chaque célébration d’une fête nationale, notamment celle du déclenchement de la Guerre de libération nationale ou celle de la Fête de l’indépendance.

Amar Ouramdane

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