Que fait la Direction du commerce ?

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Comme si de rien n’était, l’abattage clandestin des poulets de chair continue de se pratiquer, au su et vu de tout le monde, dans la vallée de la Soummam. En effet, cette activité est en vogue, nonobstant son caractère préjudiciable pour les consommateurs à cause du non-respect des conditions d’hygiène par les volaillers, qui installent des points de vente sur les accotements, notamment de la RN 26. Ainsi, les poulets abattus puis vendus sur place ne subissent aucun contrôle vétérinaire pour connaître leur état de santé et savoir s’ils ont été «purgés» ou pas de tous les vaccins qui leur ont été administrés, au cours de leur croissance.

Les points de vente de ces produits avicoles pullulent donc dans toutes les localités situées sur le couloir de la vallée de la Soummam et ni les services d’hygiène communaux ni ceux du commerce n’interviennent pour parer à cette situation. En ce qui concerne les consommateurs, par méconnaissance ou par négligence, ils s’approvisionnent en grand nombre de ces endroits, où les poulets vivants sont acheminés directement des poulaillers par milliers aux dizaines points de vente pour être ensuite abattus dans des conditions exécrables et vendus sur place à des prix accessibles, aux petites et moyennes bourses.

Les poulets abattus sont alors mis dans des entonnoirs de fortune pour les vider de leur sang, a-t-on appris. Ensuite, ils sont trempés dans une eau chaude glauque et pestilentielle pour les débarrasser plus facilement de leur plumage. Une fois cette opération effectuée, le poulet est mis dans un sachet et vendu au client, qui paye sans broncher et sans se poser trop de questions concernant son produit plein de micro-organismes nocifs à sa santé et de produits chimiques dangereux stockés dans le foie de ces volailles. Il faut noter que les prix bas pratiqués par ces vendeurs en sont pour beaucoup dans l’engouement des clients.

A noter par ailleurs que pour les poulets égorgés dans les abattoirs agréés par l’État, il est exigé un certain nombre de conditions et de documents, dont le certificat du médecin. Certes, les poulets emballés et vendus dans les boucheries sont chers, mais ils ne représentent aucun danger sur la santé de leurs consommateurs, contrairement à ceux abattus clandestinement sur les abords des routes.

Syphax Y.

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