Revoilà la pénurie !

Partager

Les difficultés des ménages à s’approvisionner en lait en sachet se sont accentuées ces derniers jours suite aux perturbations dans la distribution qu’a connues cet aliment de base.

Il suffit que les revendeurs ratent une journée pour que la panique s’installe et que les réflexes de stockage réapparaissent. La tension de l’an dernier a baissé d’intensité pendant quelques mois avant de reprendre de plus belle depuis une dizaine de jours.

Les clients qui se ravitaillaient auparavant à l’intérieur même du centre commercial sont, maintenant, priés de sortir dans le parc automobile du magasin, plus spacieux pour contenir toute cette foule de clients. La chaîne d’hommes, dont le nombre dépasse la centaine, arrive jusqu’à la place centrale. Elle se fait et se défait sans pour autant que ce nombre soit réduit.

Le groupe de femmes, de l’autre côté, dépasse la cinquantaine. Au bout d’une heure, le chargement d’un grand camion est épuisé. Face à cet afflux, la restriction est de mise. «On ne sert que quatre sachets par personnes», dit un quinquagénaire qui vient d’être servi et reprend place au bout de la chaine. Il n’est pas le seul. Les premiers arrivés quittent les lieux avec une douzaine de sachets au grand dam de ceux qui, arrivés en retard, n’ont pas pu avoir leur part.

L’explication répétée sur les bouches des «doublant» est la même pour tous: «La neige arrive». Pour éviter d’être pris au dépourvu, des pères de familles se font une réserve de lait en sachet «bon marché» afin de ne pas acheter de lait en poudre, très cher pour les petites bourses. Les autres commerçants approvisionnés sporadiquement, n’ont d’autre moyen que de servir leurs clients, en priorité, avec concomitamment un sachet de lait «de régime» invendable.

Dans les villages, les revendeurs, «pour entrer dans nos frais», comme ils se plaisent à dire, augmentent le prix du sachet de trois à cinq dinars. «Nous sommes obligés d’aller le chercher nous-mêmes. Nous n’avons pas de marge bénéficiaire», se justifie un villageois. De toute façon les clients ne rechignent pas. Au contraire, ils les encouragent et les remercient de leur ramener du lait jusque chez eux.

A. O. T.

Partager