C’est dans une atmosphère pleine de fraternité et de solidarité que le comite du village Igoufaf à célébré vendredi dernier, la fête annuelle de la Zerda N’Sidi Hend Oulefki, un rite ancestral très attendu dans toute la région.
L’événement a drainé de nombreux pèlerins, venu des quatre coins de la Kabylie et même d’ailleurs. Tandis que les femmes ont crée leur propre ambiance à travers des chants et des poèmes, une troupe folklorique d’Idhebalen faisait vibrer et danser la grande foule. Mohamed, délégué du village, nous dira que ce rite est une opportunité pour renouer avec les traditions et rassembler les citoyens. « Sidi Hend Oulefki est très connu, il a une grande histoire. Cette fête est en quelque sorte une reconnaissance pour la sagesse de l’homme. Cette manifestation est un moyen de rassembler tous les habitants et de ressusciter la solidarité entre villageois ». Par la suite, une waada a été offerte à tous les présents dans une ambiance festive. Les nombreux sages du village, que nous avons questionnés sur l’histoire de ce saint, ont indiqué que Sidi Hend Oulefki était un religieux réputé pour sa culture est sa sagesse. Ils nous ont expliqué qu’un autre mausolée du même saint se trouve au village Taka, à deux kilomètres d’Igoufaf. D’ailleurs, selon, les sages, juste après la mort de Sidi Hend Oulefki, un conflit éclata entre les habitants d’Igoufaf et de Taka. Chaque partie voulait voir enterrer le saint sur le sol de son propre village. La légende dit qu’à chaque fois que le saint homme était enterré dans un village, les habitants de l’autre venaient le déterrer, et cela dura jusqu’à ce qu’ils trouvent la dépouille coupée en deux. Nos interlocuteurs racontent, par ailleurs, que même après sa mort, tout ceux qui ont tenté de toucher à la dignité du saint ont reçu des châtiments divins des plus sévères. À noter que les habitants du village Taka, fêtent également la Zerda N’Sidi Hend Oulefki dans leur propre mausolée.
Slimane Ben Addi