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Agouni Gueghrane : Les villageois d’Aït Argane attendent toujours le gaz de ville

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Les habitants d’Aït Argane, situé en plein cœur de la montagne du Djurdjura, à huit kilomètres du chef-lieu de la commune d’Agouni Gueghrane, pataugent dans la misère. Ces villageois, non encore raccordés au réseau du gaz de ville, ont peur de revivre le scénario vécu durant les saisons hivernales passées où ils étaient sans aucune défense contre le froid et la neige. « Ici, tous les foyers ne sont pas raccordés au gaz naturel. En hivers, la neige nous isole du monde durant des semaines. Elle bloque les routes et paralyse le trafic routier. Elle nous a coincé plusieurs fois, dans nos maisons, sans nourriture, sans électricité et sans le gaz butane», dira un villageois. Et d’ajouter pour rappeler les tracasseries des deux années précédentes : « Les deux dernières années étaient infernales pour nous. C’est grâce à des âmes charitables que nous avons survécu. Les pouvoirs publics, eux aussi, ont fait de leur mieux pour nous désenclaver». Il est à rappeler que le chef-lieu communal a été raccordé au réseau de gaz naturel, l’année dernière. Pas moins de 1 039 foyers ont bénéficié de cette commodité. Néanmoins, tous les autres villages que compte la municipalité ne sont pas dotés de cette commodité. Lors de la mise en service du gaz pour le chef-lieu, les responsables municipaux ont demandé aux responsables de la DMI et de la Sonelgaz de raccorder les villages de cette commune, notamment le village d’Aït Argane, situé à plus de 1 200 mètres d’altitude. Après un an et demi, rien ne semble prêt pour lancer les travaux du raccordement. « C’est un village perché au milieu de la montagne. La vie est très difficile en hiver. Le froid et la neige accablent plus d’un», affirme un villageois rencontré. Les citoyens d’Aït El Kaïd, un village limitrophe, ont exprimé eux aussi, leur ras-le-bol quant à ce retard mis pour le raccordement de leurs foyers au gaz de ville. « Le réseau du gaz naturel est passé par nos terres. On ne comprend pas pourquoi nos foyers ne sont pas encore branchés. Les responsables concernés nous ont, pourtant, promis de nous assurer cette commodité une fois la première tranche du projet achevée, mais, à présent, rien ne s’est concrétisé. Tout est resté au stade de promesse», regretta un villageois. Il convient de dire que ce projet, accordé au profit des villages montagneux, avance à pas de tortue. Les responsables concernés doivent intervenir pour renforcer la cadence des travaux. Ce qui soulagera, certainement, ces villageois qui souffrent le martyr à longueur de la saison hivernale.

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A. G.

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