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Boudjima : Le rite a été célébré dans plusieurs villages de la municipalité : Afir fait revivre Anzar

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Délaissé pendant de longues années, le rite d’Anzar est de nouveau pratiqué en Kabylie, plus précisément dans la région de Boudjima.

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Les prémices de sécheresse qui sévissent ces derniers jours y sont pour beaucoup. Des spectacles ont lieu dans plusieurs villages, dans une ambiance de convivialité. Et beaucoup de jeunes découvrent cette tradition. A Afir, le plus grand village de cette localité sise à 30 km au Nord-est de Tizi-Ouzou, tous les habitants, notamment les femmes, se sont mobilisés, le week-end dernier, pour organiser cette fête d’Anzar, dieu de la pluie dans la mythologie berbère. Le rite consiste à organiser des réjouissances en plein air et tout le monde est convié. Les jeunes filles étaient vêtues de tenues de fête. Accompagnées des veilles femmes, elles ont fait le tour de village, chantants et implorant Anzar de mettre fin à la sècheresse. « Durant les années 1980, nous avions repris l’habitude d’organiser annuellement ce rituel dans tous les villages de la région. C’était magnifique. Mais quelques années plus tard, cette fête a fini par disparaître. Ce n’est que cette année que nous avons décidé de la faire revivre, afin de la faire connaître aux jeunes générations », nous a déclaré une jeune fille d’Afir. Notre interlocutrice soulignera le fait que la manifestation n’a rien de religieux, « il s’agit d’une manifestation inscrite dans des activités culturelle, loin des croyances religieuses. Ce rite existe depuis des siècles à travers toutes les régions Berbères d’Afrique du nord, pas seulement en Kabylie. Nous tenons absolument à le préserver », affirmera notre interlocutrice. Cette initiative des habitants de la région d’Ath Ouaguenoun a fait des émules dans toute la région de la Kabylie maritime. Plusieurs villages comptent, à leur tour, relancer cette manifestation ancestrale, dans les jours à venir. La légende d’Anzar aura ainsi une nouvelle chance de revivre. Son mythe reste entier.

F. Sahaf

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