Accueil Tizi Ouzou M’Kira se la coule douce

Veillées ramadhanesques : M’Kira se la coule douce

2381
- PUBLICITÉ -

Comme la plupart des villages de Kabylie, ceux de la commune de M’Kira connaissent la même ambiance bercée par la tranquillité et la sérénité. Ainsi, tous les petits commerces sans compter les cafés maures qui réalisent leur chiffre d’affaire en ce mois sacré restent ouverts jusqu’à l’approche d’el-imsak, tout en offrant une large gamme de produits aux mêmes prix que pendant le reste de l’année. «Depuis le début du mois de Ramadhan, rien n’a changé concernant les prix habituels des fruits et légumes, tout dépend de leurs prix d’achats du marchés du gros ou de notre fournisseur. Mais nous faisons en sorte de prendre une petite marge de bénéfice», rétorqua ce commerçant installé près du stade communal dont le magasin, situé sur le CW107, ne désempli pas alors que de nombreux produits garnissent les étagères et les frigos.

- PUBLICITÉ -

«Jusqu’en 1985, nous n’avions pas toutes ces richesses et il fallait descendre jusqu’à Tizi-Gheniff pour goûter à une glace alors que de nos jours, tous les congélateurs des plus petits commerçants de nos villages regorgent de toutes sortes, à commencer par les cornets et les esquimaux pour terminer avec les grandes boîtes familiales à sorbets», nous confie, amusé ce retraité qui nous fait remarquer que maintenant tout est illuminé grâce à l’éclairage publique. Quant à la canne qu’il tient dans sa main, il revient amusé sur cet animal qui s’est avéré une genette qui avait occasionné des morsures à douze personnes, fait que nous avions rapporté en temps opportun dans nos différentes éditions précédentes. Aussi, plusieurs citoyens venus à notre rencontre n’ont pas manqué de nous entretenir du climat de tranquillité et de sérénité qui règne depuis le début du mois de Ramadhan à travers toute la localité où les citoyens gardent toujours en mémoire les années noires où le terrorisme régnait en maître des lieux. «Dieu merci, nous passons un agréable mois de Ramadhan malgré les fortes chaleurs. Mais il faut dire que maintenant avec les climatiseurs dans les foyers et au travail, nous ne souffrons pas comme auparavant. Il faut ajouter surtout que le travail fourni par le gouvernement a porté ses fruits, surtout en ce qui concerne le commerce», nous avoue cet enseignant du moyen tout en ajoutant que tous les produits alimentaires sont disponibles et qu’aucune augmentation n’a été observée si ce n’est que cela va à la baisse alors que les fruits sont également à la portée de toutes les bourses avec certains qui ne trouvent pas preneurs, comme les pêches par exemple qui sont cédées à trente dinars alors que la pastèque se vend à moins de trente dinars également. Au demeurant, si devant tous les cafés situés sur les axes routiers les automobilistes ne trouvent aucun problème à se garer, il n’en est pas de même à Tighilt Bougueni, le chef-lieu. «Se garer à Tighilt Bougueni, une demi-heure après le f’tour, c’est quasiment impossible et il faut laisser son véhicule bien loin du village», nous répondent nos interlocuteurs tout en nous faisons remarquer les deux longues files de voitures qui cherchent à rejoindre les autres bouts. «Heureusement que tout le monde se connaît et se respecte, sinon c’est une véritable catastrophe», nous lance un automobiliste qui attend patiemment dans son véhicule que cela désengorge pour continuer son chemin.

Essaid Mouas

- PUBLICITÉ -