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Aïn El Hammam Cela s’est passé dans un village de la commune : Rixe pour du mazout !

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Décidément, le froid continuera à être, pendant longtemps encore, un problème insoluble dans les régions montagneuses, non concernées par le gaz de ville.

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Les dernières décisions prises par Naftal consistant à interdire la vente de mazout aux particuliers, commence à mettre à jour les nombreux désagréments causés aux populations rurales. Des citoyens nous ont rapporté que dans un village à l’Ouest de Aïn El Hammam, des habitants se sont disputés et en sont arrivés aux mains, mercredi dernier, lors de la distribution de mazout dans leur agglomération. Le camion-citerne privé qui s’est présenté dans cette importante agglomération, était assailli dès son arrivée par des dizaines de clients qui voulaient se constituer des réserves pour l’hiver. Si certains ne sont venus qu’avec des jerricans, d’autres, en revanche, voulaient remplir des futs de deux cents litres, chacun. Ce qui est loin de plaire aux derniers arrivés qui ne pouvaient avoir «leur part», disent-ils. Il faut dire qu’une citerne de trois mille ou de cinq mille litres, voire de contenance supérieure, ne peut suffire à l’approvisionnement de centaines de foyers qui, pour se chauffer, utilisent le fuel. Il faut savoir, également, que les anciennes maisons sont faites de chambres construites autour d’une cour intérieure que l’on doit traverser pour aller d’une pièce à une autre. Ce qui se répercute sur les dépenses en chauffage, puisque chaque chambre est dotée d’un poêle à mazout. Si l’on considère que la consommation de chaque appareil de chauffage dépasse les vingt litres par jour, on comprend aisément ceux qui se bousculent pour un bidon de carburant. Les pères de famille sont désemparés et espèrent que les décideurs retireront cette interdiction en attendant la mise en service du gaz de ville auquel le village sera raccordé. Par ailleurs, il nous a été signalé que certains revendeurs pratiquent des prix supérieurs à ceux de la pompe. Serait-ce une compensation pour le déplacement ou est-ce une augmentation non portée à la connaissance du public? Toujours est-il, c’est encore le citoyen qui est pénalisé. Même si certaines petites bourses se rabattent sur le bois, peu coûteux, la plupart des habitants optent pour le chauffage au gasoil qu’ils utilisent depuis longtemps. C’est dire que la restriction, imposée par Naftal, suscite des mécontentements, justifiés par ailleurs. Les concernés, se sentant pénalisés, demandent à connaître l’objectif de cette opération qui «contribuera à nous tuer de froid», commente un père de famille qui relève cette contradiction «avec les discours des officiels qui prônent l’amélioration des conditions de vie de la population qu’on doit fixer dans leurs régions d’origine»

A.O.T.

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