Ce n’est pas la première fois que les habitants de ce village dénommé D’Hous, situé à quelque 4 kilomètres à l’Est de la ville, évoquent l’état calamiteux dans lequel se trouve l’oued qui traverse leur localité.
En effet, toutes les eaux usées aussi bien de la ville que des villages environnants se déversent dans ce cours d’eau, devenu avec le temps, un réceptacle à tous les détritus et autres immondices. Puisque cet hiver n’a pas été prolifique en pluie, le peu d’eau qui y coule semble être de loin polluée. «C’est l’un des problèmes épineux qui nous empoisonne la vie. Si par le passé on ne ressentait ces désagréments qu’en été ces derniers temps, c’est toute l’année. Les odeurs sont nauséabondes. Vraiment, c’est un cas d’atteinte à la santé publique auquel nous faisons face», nous confiera un habitant du village. Celui-ci nous dira que ni la coordination des comités de villages ni encore moins le comité du village D’Hous n’ont fermé l’œil sur ce cas. «D’ailleurs, lors de son inspection en septembre 2014 dans la daïra, l’ex-wali, M. Abdelkader Bouazgui a été interpellé à ce sujet et le nombre de cas de leishmaniose lui a été communiqué comme preuve irréfutable», ajoutera notre interlocuteur. Ce que demandent les habitants de ce village agricole et à vocation d’élevage n’est qu’une station d’épuration afin d’éloigner tout spectre de maladies à transmission hydrique d’autant plus nombreux sont ceux qui utilisent son eau ou celle de leurs puits à l’irrigation de leurs potagers. Lors de la dernière réunion tenue au siège de l’APC et les membres du comité de D’Hous, le 16 janvier dernier, ce point a tenu une place importante à côté d’autres revendications tels le raccordement illicite au réseau d’AEP par des personnes du village, l’éclairage public, le transport scolaire, l’électrification rurale, les bacs à ordures et l’aménagement partiel du chemin communal vers la RN 68. Si des décisions ont été prises sur le coup par le maire ainsi que des réponses données pour ces derniers points, concernant la station d’épuration, sa réponse était que l’étude est en cours et que l’APC ne pouvait rien décider avant sa finalisation. Comprendre par là que d’ici l’été prochain qui ne tardera pas à pointer son nez, point de station d’épuration. Donc, les habitants de cette bourgade devront se préparer à résister aux nuées de moustiques et aux odeurs nauséabondes. En somme, un été difficile se profile à leur horizon. «Nous demandons aux autorités de diligenter une commission d’hygiène sur place afin de prendre les mesures qui s’imposent afin de diminuer cette pollution en attendant ce projet du siècle non encore décidé. Pourtant, l’environnement et la santé publique sont menacés», conclura notre interlocuteur.
Amar Ouramdane