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Tizi-Gheniff : La campagne moisson-battage mollo-mollo

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Jamais depuis l’indépendance, la daïra de Tizi-Gheniff n’a jamais été au rendez-vous, au jour «J», du lancement de la campagne moisson-battage. Elle a toujours été laissée la dernière à voir arriver ces fameuses machines, parfois jusqu’à la fin du mois d’août, après que tous les céréalicultures du Sud de la wilaya eurent rangé leurs sacs de grains. Aussi, pour cette campagne 2016, la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) de Draâ Ben Khedda a dépêché depuis la semaine passée, une moissonneuse-batteuse pour entamer son travail qui a débuté dimanche passé comme prévu dans le programme officiel. «Bien que timidement, la campagne moisson-battage 2016 a été tout de même lancée officiellement, dimanche passé avec une seule machine affectée par la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS)de Draâ Ben Khedda», nous déclare Mlle Alioune qui assure l’intérim au niveau de la subdivision agricole de Tizi-Gheniff, tout en apprenant également que la superficie emblavée est de 500 hectares, toutes céréales confondues mais avec une forte dominance en blé dur. «Pour cette année, moins que l’an passé nous avons à moissonner plus de cinq cent (500) hectares alors que nous prévoyons un assez bon rendement avec 23 ou 25 quintaux à l’hectare avec des pics pouvant atteindre trente (30) quintaux à l’hectare, d’autant plus que nos céréaliculteurs, très expérimentés, n’avaient eu aucun problème majeur et ont, comme chaque année, travaillé en suivant scrupuleusement les conseils de nos techniciens comme ceux donnés par la station régionale de la protection des végétaux», ajoute notre interlocutrice qui compte sur l’arrivée d’autres machines, surtout celles appartenant à des privés de Draâ El-Mizan, Frikat ou de Bouira. «C’est vrai qu’il faut plus d’une moissonneuse-batteuse mais nous savons pertinemment que d’autres machines vont arriver dans la localité après qu’elles aient terminées à moissonner dans les zones limitrophes», conclut notre interlocutrice. Cependant, l’impatience est perceptible chez les céréaliculteurs locaux qui ne cachent pas leur courroux. «Tous les céréaliculteurs plus que tous les autres agriculteurs sont atteints de nombreuses maladies causées par le stress du début de la campagne des semences jusqu’à la moisson», nous déclarent en préambule ces céréaliculteurs qui fulminent de ce que la CCLS avait envoyé une moissonneuse-batteuse sans la pourvoir d’au moins deux ouvriers, donc ces derniers seront à notre charge, sans oublier qu’il est actuellement difficile d’en trouver alors que nous sommes également obligés d’abord de nous rendre à Draâ Ben Khedda pour payer les prestations», nous déclarent nos interlocuteurs qui comptent plus sur les privés que sur la CCLS.

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Essaid Mouas

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