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M'Kira : Les habitants de Taka s'organisent

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Après qu’ils eurent renouvelé leur comité de village, les habitants de Taka, l’un des plus importants de la commune, sont passés à l’action.  » Tout d’abord, nous avons élu un nouveau bureau, puis nous avons apporté beaucoup de changements dans le règlement intérieur que chaque habitant doit respecter à la lettre au risque de se voir verbalisé. Le point le plus important qui a été discuté est la protection de l’environnement. De grosses amendes seront infligées aux contrevenants. La route principale qui relie notre village au chef-lieu est sale. C’est un dépotoir à ciel ouvert », nous confie un membre du comité. Celui-ci poursuit en nous annonçant la première opération.  » Cela a été une réussite. Tous les villageois ont été mobilisés. Nous avons nettoyé ce chemin d’une longueur de plus de quatre kilomètres entre Taka et Tighilt Bouguenni( chef-lieu communal », affirme-t-il. Et de poursuivre:  » la deuxième opération a concerné le nettoyage du cimetière du village. En effet, il a été entièrement désherbé. Nous avons aussi dégagé tous les accès à ce cimetière en les débarrassant des ronces et de toutes les herbes sauvages qui les obstruaient ». Pour notre interlocuteur, ces premières actions ont été des réussites et elles ont eu des échos favorables.  » Nous sommes convaincus que tout passe par la sensibilisation », souligne-t-il. Il nous apprend qu’avant ces actions, les membres des comités ont tenu des réunions au niveau de leurs djemaâs respectives où ils ont expliqué la gravité de la situation.  » Chacun a convaincu les habitants de son quartier. Puis, des commissions étaient installées. A chacune est confiée une tâche bien déterminée », rapporte le même membre du comité. Par ailleurs, il a été décidé de ne plus jeter des ordures et autres détritus n’importe où.  » L’APC doit se charger d’enlever les ordures. Mais, il faudrait aussi que chacun de nous fasse un effort de son côté. Nous sanctionnerons tous ceux qui n’auront pas respecté pas le règlement. Il ne faudrait pas que quelqu’un balance une canette, un gobelet, un sachet dans la nature. Ce geste doit être banni de nos habitudes. Nos enfants sont les plus concernés par l’apprentissage de ce nouveau comportement qu’ils doivent avoir. Nous voyons comment les villages ayant obtenu le prix Rabah Aissat du village le plus propre ont consenti des efforts et comment ils ont élaboré des chartes au sein de leurs villages respectifs pour arriver à ces résultats. C’est l’affaire de tout un chacun », conclut notre interlocuteur. En tout cas, après les premières actions, le village a changé de look.

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Amar Ouramdane

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