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Aït Yahia Moussa : L'huile de l'oléastre à 2 000 dinars

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Si pour l’huile d’olive, le prix varie entre 650 dinars et 700 dinars d’un village à un autre, car la saison, rappelons-le, n’a pas été prolifique en olives, quelques oléiculteurs notamment les femmes se sont rabattues sur les oléastres (olivier sauvage) appelé « Ahachad ». Certes cette huile n’est pas comestible, mais, selon nos interlocutrices, elle a de nombreuses vertus et elle est utilisée pour soigner des maladies telles l’asthme ou le diabète. « Lorsque vous avez un taux de glycémie relativement élevé, vous pouvez en prendre une à deux petites cuillères à café par jour. Vraiment, cela a donné de bons résultats. En tout cas, beaucoup de personnes l’on essayée », explique l’une de ces productrices de l’huile de l’oléastre à Tafoughalt. En effet, même si le ramassage de ces olives « sauvages », d’ailleurs d’un calibre trop petit, est harassant, sa trituration est encore plus fatigante parce qu’elle se fait de manière traditionnelle. Et ce sont les femmes qui se chargent de cette besogne. Tout d’abord, il faut ramasser une grande quantité parce que les oléastres ne sont pas nombreux d’autant plus que les oléiculteurs les greffent pour les transformer en oliviers. « Ce n’est pas comme les olives, celles des oliviers sauvages n’ont pas vraiment un rendement acceptable. Il vous faut plusieurs sacs pour obtenir quelques litres. Tout de même, nous nous adonnons à leur cueillette pour gagner un peu d’argent « , ajoute notre interlocutrice. Quant à son prix, il varie entre 1 500 dinars et 2 000 dinars d’un village à un autre. À Tafoughalt, la plupart de ces femmes l’écoulaient à deux mille dinars. « Si vous faites beaucoup d’efforts, vous obtiendrez au plus cinq litres », dira cette femme d’Ath Moh Kaci. Par ailleurs, nous avons appris que même certains la donnent gracieusement. « Nous avons trituré quelques sacs. On a obtenu dix litres. Je vous assure que nous n’avons vendu aucune goutte. Quand quelqu’un nous la réclame pour un malade, nous la lui donnons gratuitement. C’est vrai qu’elle a un goût amer mais elle est recommandée pour de nombreuses maladies », confie un gérant d’une huilerie à Frikat. Aussi, il est donc impératif de faire des expériences avant de dire qu’elle est thérapeutique. Tout reste à être confirmer pour ne pas tomber dans le charlatanisme qui fait encore son chemin dans notre société.

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Amar Ouramdane

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