Accueil Tizi Ouzou … Ils ont fermé la mairie d’Ath Zikki aussi

… Ils ont fermé la mairie d’Ath Zikki aussi

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Plus de trente personnes ont procédé, avant-hier mardi, à la fermeture du siège de l’assemblée populaire d’Ath Zikki. Ils s’agit des travailleurs contractuels qui protestent contre le non-renouvellement et la résiliation de leurs contrats. Que de cas sociaux de femmes et de jeunes filles qui diront ne plus savoir à quel saint se vouer. D’après elles, elles n’ont trouvé que cette action pour revendiquer leur droit au renouvellement de leurs contrats. «Je suis une veuve ayant deux enfants à charge. Après la résiliation de mon contrat, je me suis retrouvée dans l’incapacité de subvenir aux besoins de ma petite famille. Je veux crier haut et fort mon désarroi en direction aux autorités locales, de wilaya et du pouvoir. J’ai travaillé depuis 2004 dans la cantine d’un établissement scolaire, puis dans une unité soins, et ce durement et sérieusement dans l’espoir d’une titularisation. Mais au lieu de cela, on m’a mise à la porte», raconte une mère de famille. Et à une autre de lui emboiter le pas : «Après 11 ans de service à la mairie d’Ath Zikki, on a mis fin à mes fonctions durant le moins de mai dernier. Où est-ce que je vais aller ? Vous voulez qu’on se suicide pour changer les choses ? On n’en peut plus là !». Une autre jeune fille, qui s’est retrouvée du jour au lendemain au chômage, abonde dans le même sens : «On veut faire de nous des délinquants. Au lieu de revoir notre rémunération à la hausse, ils nous mettent à la porte». De son côté, le maire de Béni Zikki soutient ‘’totalement’’ l’action : «Je trouve qu’il est injuste de faire travailler des gens avec un salaire ne dépassant pas les 5 000 DA. Mais il est encore plus injuste de les laisser partir les mains vides après tant de sacrifices. Ces femmes là travaillaient au même titre les fonctionnaires rémunérés en totalité. Aujourd’hui, nous exhortons nos responsables de prendre les mesures nécessaires, pour régler définitivement ce souci», dira Moussaoui Boualem, car c’est de lui qu’il s’agit. A noter que Béni Zikki, culminant à plus de 1400 m d’altitude, est l’une des plus communes qui accusent un retard considérable en matière de développement local. A titre d’exemple, et à ce jour, elle n’est toujours pas raccordée au réseau du gaz de ville.

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F. A.

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