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Aïn El-Hammam : Les premières figues arrivent à maturité !

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Bien qu’elles ne soient pas abondantes à cause de la chaleur de cette année, les figues fleurs viennent de laisser place aux figues de saison qui orneront les figuiers jusqu’au mois d’octobre, voire au-delà. Les agriculteurs, dont les champs ont été travaillés, disent avoir trouvé les premières «thasentith», comme ils les appellent dans le jargon local, depuis déjà quelques jours. «J’en ai cueilli cinq il y a deux jours», dit un villageois dont la figueraie se trouve au bas d’une vallée. Comme depuis les temps immémoriaux, l’arrivée à maturité des figues représente un événement. La nouvelle se répand vite et gagne tous les foyers : «Da Makhlouf a trouvé une figue», entend-on dire, puis suivent des commentaires tels : «Avec cette chaleur, on n’en trouvera pas beaucoup, surtout dans les champs exposés au soleil», ou encore : «Il n y a que les figuiers situés dans les zones humides qui tiennent les fruits». Il faut noter que la production de ce fruit qui, aux côtés des olives, a toujours fait la fierté des Kabyles, diminue d’année en année, au point où le kilogramme de figues sèches a dépassé les 600 dinars l’an dernier. On ne peut rien tirer de ces arbres rabougris, abandonnés aux ronces par leurs propriétaires. Néanmoins, le manque d’entretien des figueraies par les agriculteurs n’explique pas, à lui seul, cette baisse de production. Les feux de forêts ont achevé les rares figueraies encore florissantes, bien que les amoureux des vergers n’en finissent pourtant pas de planter des figuiers de différentes variétés, qui constituent leur fierté : «J’en ai même des tardives qu’on peut cueillir jusqu’au mois de décembre», disent, souvent, des villageois du troisième âge, pour susciter l’admiration de leur auditoire. Cependant, le travail des champs, «n’est pas rentable», estiment les jeunes générations qui préfèrent acheter des figues fraîches à plus de trois cents dinars, plutôt que de les cueillir dans leurs propriétés. Par ailleurs, il a été constaté depuis une dizaine de jours que les vendeurs de figues de Barbarie viennent de reprendre leur place habituelle au niveau du centre-ville de Michelet. Ils sont une quinzaine de jeunes à proposer les fruits de Boubhir à dix dinars l’unité tous les mardis et samedis, jours de marché. Les prix ne tarderont certainement pas baisser avec l’arrivée des fruits locaux, non mûrs pour le moment.

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A. O. T.

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