Accueil Tizi Ouzou Ruée vers le service des impôts

Aïn El Hammam

Ruée vers le service des impôts

1321

A quelques jours de l’expiration du délai de vente des vignettes automobiles, le service des impôts de la commune d’Aïn El Hammam est pris d’assaut par des centaines de citoyens désireux d’en acquérir avant la date butoir du 31 mars. Une foule compacte s’était massée, de bonne heure avant-hier, dans le hall faisant face à l’unique guichet réservé à la vente du fameux carré. Il est impossible de s’approcher de l’employé pour demander un renseignement. Même l’escalier menant aux étages supérieurs est bloqué par des dizaines de clients. Vu de loin, le préposé à la vente de vignettes paraissait comme noyé dans cette foule d’usagers qui se pressent les uns contre les autres, en attendant leur tour. Il s’égosillait à appeler ceux dont le tour est arrivé, mais sa voix demeurait inaudible, couverte par un brouhaha que certains essaient de calmer en demandant le silence. Peine perdue. Il faut répéter plusieurs fois le nom pour que l’intéressé s’approche, non sans mal, du guichetier. C’est de bouche à oreille qu’on apprend le type de vignette disponibles. «Ils en ont ramené depuis hier», dit un jeune homme qui attend depuis le matin. «A huit heures, il y avait déjà plus de cent personnes qui attendaient devant la porte. J’essaie de la trouver depuis une semaine. Je ne rencontre partout que des files aussi longues les unes que les autres. Cette fois, je ne bougerai pas jusqu’à ce que je m’en sois débarrassé», ajoute-t-il. Il n’est pas le seul, selon les présents, à se rendre dans plusieurs villes dans le même but. Même s’ils reconnaissent qu’ils ont tardé à acheter leurs vignettes, les clients rejettent la responsabilité de cette situation sur l’administration «qui n’a pas multiplié les points de vente et les guichets». La pénurie constatée il y a une semaine a beaucoup contribué à créer la panique chez les automobilistes : «Nous n’avons pas pris nos dispositions dès les premiers jours, certes. Mais nous avions le temps d’en acheter. Il reste près d’une semaine pour que l’opération soit close», se justifie-t-on. Il faut reconnaître également que le seul point de vente du service des impôts s’avère très insuffisant pour un chef-lieu de daïra comme l’ex-Michelet vers lequel affluent les habitants de quatre communes. Notons que la plupart des usagers, qui se sont rendus au bureau de poste de la ville, sont repartis bredouilles. Leur service ne disposait pas des vignettes les plus demandées. Faut-il prolonger le délai pour permettre aux retardataires d’en acquérir ou alors les attendre à partir du premier avril pour les verbaliser ?
A. O. T.