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Aïn El Hammam : C’est le retour de l’hiver !

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Les ondées enregistrées ces derniers jours laissent à croire que l’hiver joue les prolongations. Les températures sont si basses qu’il a même neigé sur le Djurdjura. Même si l’on est habitué à des mois d’avril et mai particulièrement pluvieux, le deuxième trimestre de cette année semble dépasser ceux des années précédentes. Ce «bienfait» de la nature qui permet à la nappe phréatique de se revivifier et à l’herbe de pousser ne fait pas que des heureux. À commencer par les journaliers qui travaillent à l’extérieur, tels les maçons et leurs manœuvres, contraints de passer leurs journées dans les cafés en attendant de meilleurs jours. Les bêtes ne sortent pas et les travaux de jardinages sont reportés à plus tard. Alors qu’on aurait dû déjà semer. «Difficile de dire que la pluie nous gêne. C’est un don de Dieu qui sait ce qui est bien pour nous», dira Dahmane, un vieux paysan, qui s’est attablé dans l’un des cafés de la ville d’Aïn El Hammam. Et de préciser que cette année, les arbres fruitiers «seront prolifiques plus que d’habitude. Ceux qui sont nouvellement plantés, se développeront convenablement et vite, ce qui est déjà un avantage». D’autres agriculteurs montrent toutefois des signes d’inquiétude quant aux produits de leurs champs. Les grandes quantités de pluies qui se sont abattues risqueraient de coucher l’herbe qui a poussé trop vite. Ainsi, «les foins risquent de pourrir sur pied si le soleil ne réapparaît pas très vite», disent-ils, «sans oublier que trop d’eau peut être néfaste à certains fruits, à l’image des cerises». Certains se plaignent des dégâts causés par la grêle des derniers jours. Elle a eu des conséquences néfastes sur certaines cerisaies dont les fruits sont tombés, alors que ceux qui « s’accrochent » aux arbres ont été abîmés. Néanmoins, certaines zones ont été épargnées par le gèle, et les fruits sont donc restés intacts. Au demeurant, le danger est passé puisque la période d’«Aheggan» a pris fin. À souligner que la violence des torrents a achevé une partie des routes de la commune, devenues un énorme gruyère où les nids-de-poule parsèment le moindre tronçon.

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A. O. T.

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