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Ighil Bougueni : Trois fontaines pour le village

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Le village Ighil Bougueni, relevant de la daïra d’Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou), s'est doté de trois fontaines publiques l’alimentant en eau potable et ce, grâce aux dons de ses habitants.

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La concrétisation de ce projet, inauguré jeudi dernier dans une ambiance des plus festives, a été endossée par l’association « Thimlilith », représentant la communauté originaire du village Ighil Bougueni établie en France, qui en a assuré le financement, en sus de l’apport financier d’une ONG française ayant été « séduite » par l’idée, selon les propos des organisateurs. La cérémonie d’inauguration officielle des fontaines, opérationnelles depuis quelques semaines déjà a été organisée par des membres de ladite association, en présence des nombreux villageois, soulagés désormais de l’épineux problème d’approvisionnement en eau potable. Car, ont-ils expliqué, le village était alimenté par un seul point remontant aux années 30 et se trouvant à deux kilomètres, un trajet éprouvant parcouru par les femmes notamment chargées de lourds récipients d’eau ou pour y faire leur lessive, entre autres tâches. Les travaux de réalisation des fontaines menés de manière bénévole par les villageois, principalement les jeunes, ont permis de faire acheminer l’eau de la principale source vers les 3 fontaines, en pompant sur une hauteur de 150 mètres, sachant que ces dernières sont situées de part et d’autre du village de manière à les rapprocher le plus possible de leurs usagers. Pour marquer cet événement, important pour les villageois, un mouton a été sacrifié devant chaque fontaine, lors d’une procession conduite de « Thalla Anar n Chikh », en passant par « Thalla Lmainesra », pour finir à celle de « Vava L’hadj », ces appellations identifiant chaque fontaine. Cette réalisation vitale a coïncidé avec la célébration, le lendemain, d’un rituel ancestral consistant en la Waâda de « Yemmma Lmissoura », un personnage féminin doté d’un pouvoir surhumain et surnaturel lui ayant valu l’édification d’un mausolée que les habitants alentour et même de plus loin visitent une fois l’an, le 2ème vendredi de chaque mois d’août. Un cérémonial qui a été organisé par l’association sociale « Tadukli Ighil Bougueni », également partie prenante de l’opération de concrétisation des trois fontaines. « C’est une tradition qui a été abandonnée pendant quelques années mais, fort heureusement, ressuscitée depuis un moment ! », s’est félicitée, dans une déclaration à la presse, Na Hvouvou, une vieille habitante d’Ighil Bougueni. Et de narrer la légende de « Yemma Lmissoura » renvoyant à cette jeune fille ayant égaré son fiancé et qui, lors de sa quête pour le retrouver, se transforma en caille qui s’est posée sur l’un des sommets du mont surplombant le village. D’o&ugrave,; conclut-elle, la « sacralité » de ce lieu sur lequel a été érigé le mausolée et qui aurait été, depuis, le spectacle de faits extraordinaires et surprenants, citant celui qui aurait été observé durant la Guerre de libération nationale lorsque les obus de l’armée française qui avaient visé sur le village d’Ighil Bougueuni se seraient transformés en une pluie inoffensive.

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