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Draâ El-Mizan - Réhabilitation de la salle de cinéma Le Maghreb : L’engagement du P/APW

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Si la salle de cinéma Le Maghreb est fermée, elle continue tout de même à abriter quelques activités (galas artistiques, rencontres thématiques et conférences).

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Cependant, eu égard à sa vétusté, son état est souvent décrié par les organisateurs. Il ne se passe pas une fois sans que les intervenants n’interpellent les autorités à penser à sa réhabilitation parce qu’elle n’est pas du tout conseillée pour aucune activité de quelque nature soit-elle. Dernièrement, ce sont les cadres du FFS en meeting qui, devant le maire et les députés, ont brossé le tableau sombre de cette salle (peinture moisie, parterre entièrement délabré, sièges inconfortables, pas de chauffage, pas de climatisation). Cela a poussé le président de l’APW, M. Youcef Aouchiche, à prendre l’engagement de la réhabiliter dans les prochains jours. C’est dire que l’alerte des uns et des autres a finalement trouvé une oreille attentive. D’ailleurs, l’assistance a, fortement, applaudi cette décision. « C’est un endroit où on ne peut même pas tenir une réunion réduite à quelques personnes. Depuis longtemps, elle a été délaissée », nous répondra un membre du mouvement associatif qui ne voit que réhabiliter cette salle est une façon de rendre à César ce qui lui appartient. Un autre membre ajoutera: « Bien que Draâ El-Mizan soit la première daïra à avoir été créée durant l’époque coloniale juste après Alger et Tizi-Ouzou, elle est aujourd’hui à la traîne en matière de structures de ce genre. On parle depuis longtemps de la réalisation d’un centre culturel eu lieu et place de l’ex tribunal réformé après le séisme de mai 2003 de Boumerdès. Mais, on a rien vu venir. On dit qu’il sera une annexe de la maison de la culture Mouloud Mammeri tout comme celui d’Azazga ». Effectivement, aussi bien les conférenciers que les artistes ne trouvent pas d’endroits adéquats pour leurs activités diverses, si bien qu’ils se rabattent soit à la maison de jeunes Arezki Mansouri où la salle est exigu&euml,; ou encore à la bibliothèque communale. Ce qui n’est pas évident pour des meetings populaires comme celui du FFS de la semaine dernière. Pourtant, cette salle est si bien située, au centre-ville, qu’elle peut servir pour toutes ces rencontres. En tout cas, l’assistance a pris avec sérieux l’engagement du P/APW. « Nous sommes convaincus que M. Youcef Aouchiche fera tout pour que cette salle soit rénovée », rassurera un responsable local. « Le Maghreb », construit à la fin des années 80, était le point de chute de la génération des années 70-80. « Le cinéma ne désemplissait pas. Nous n’avions même pas de télévision à la maison. Trois films étaient projetés par jour. Pour chaque projection, les guichets affichaient complets. C’était la belle époque », nous dira, justement, un septuagénaire qui se rappelle des moments exceptionnels lorsqu’il y avait aussi des galas artistiques. « Je me souviens d’un grand gala où il y avait le regretté Aït Mesalayène en compagnie de feu Mohamed Hanani et de toute sa troupe composée de jeunes artistes, surtout de chanteuses qu’il venait de lancer, à l’exemple de Drifa, Chabha et les autres. C’était pour nous, adolescents de l’époque, un véritable régal. Aujourd’hui, c’est le désert culturel auquel nous assistons. Peut être avec la rénovation de la salle, ce sera un nouveau souffle culturel dans la région qui a vu naître de grands chanteurs à l’exemple de Moh Said Oubélaid, Farid Ali, Oukil Amar, Farid Ferragui, Chenoud, Akli D pour ne citer que ceux-là », conclura le même interlocuteur.

Amar Ouramdane

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