Accueil Tizi Ouzou La fermeture de l’hôtel Tamgout pèse sur la station

YAKOUREN Une destination qui attire, mais… : La fermeture de l’hôtel Tamgout pèse sur la station

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Le tourisme de montagne fait son chemin à Yakouren. Il attire de plus en plus de gens en quête de calme et de découverte de la nature. De par sa situation géographique et son massif forestier, cette région est une destination de choix pour des milliers de touristes et de passagers qui font escale. Jadis, appelée la petite Suisse africaine, cette localité qui culmine à plus de 800m d’altitude est entourée du massif forestier d’Akfadou. Ce dernier qui chevauche entre deux wilayas, à savoir Béjaïa et Tizi-Ouzou, est constitué d’arbres centenaires de chêne zen et de chêne liège et abrite une variété très importante de la faune et de la flore. Le singe magot est l’une des attractions majeures. Sur les abords de la RN12, on assiste quotidiennement à des spectacles attrayants. Des touristes de différentes régions du pays, tout comme les émigrés rentrés pour les vacances, immortalisent des souvenirs de cette espèce. Que de bons moments en somme à passer sur place. Mais ce qui est regrettable est le fait que certains passants donnent de la nourriture à ces animaux. «Ce geste est très nocif pour la santé de cette espèce, car l’habituer à faire la manche pour quelques gâteaux est contre-nature, et on a remarqué une recrudescence de maladies chez cette espèce, comme le diabète», informe un forestier. Ce dernier souligne, par ailleurs, la réintroduction de cerf de la Berbérie dans un enclos de cette forêt. Une opération qui a débuté en 2006 avec 8 cerfs et leur nombre à atteint 32 en 2018, indique-t-il. Sur un autre registre, le long de la RN12 s’est développée une activité de vente des produits artisanaux, tels la poterie traditionnelle berbère, des robes kabyles, des fanions de la JSK, entre autres. Au-delà du nombre important des passants qui viennent puiser l’eau aux fontaines, surtout à la fameuse « Fontaine fraîche » construite en 1936, une multitude de restaurants ont aussi vu le jour. Beaucoup d’atouts pour cette région qui reste, toutefois, handicapée par l’absence d’une infrastructure hôtelière digne de ce nom. Deux hôtels faisaient, jadis, la réputation de cette région. Le premier, l’hôtel Tamgout géré par l’entreprise publique EGTK, est actuellement en rénovation et les travaux, confiés à une société italienne, n’ont atteint que 40%. L’autre hôtel, « Le petit suisse africain » est pareillement dans un état de délabrement avancé. À noter que ce dernier a connu plusieurs actes de sabotage. Dans cette région, la conservation des forêts a lancé une opération de trois forêts récréatives. Un projet en phase d’élaboration qui apportera certainement un plus. Plusieurs autres projets d’investissement dans ce domaine sont sur le bureau du maire, mais les lenteurs bureaucratiques entravent leur concrétisation, avance-t-on du côté de la municipalité.

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M. I. B

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