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AZAZGA - Journée internationale des handicapés : Des insuffisances dans la prise en charge

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Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale des handicapés, l’association nationale de soutien aux personnes aux besoins spécifiques El-Baraka, en collaboration avec les autorités de la daïra d’Azazga, a organisé, mercredi dernier, une journée d’information et de sensibilisation à l’annexe de la maison de la culture Mouloud Mammeri. Organisée sous le patronage du wali de Tizi-Ouzou, M. Chater, qui a donné le coup d’envoi, la manifestation a été une occasion d’expliquer les différentes mesures décidées par les pouvoir publics en faveur de cette catégorie, mais aussi de mettre le point sur ses difficultés quotidiennes. Grâce à de nombreux bienfaiteurs, plus de 300 chaises roulantes et prothèses ont été remises aux handicapés de la daïra d’Azazga, avec ses cinq communes (Azazga, Fréha, Zekri, Yakouren et Ifigha). Différents services publics, tels que la direction de l’Action sociale, la direction de la santé, la CNAS et l’ONAAPH ont mis en exergue les dispositions en place pour faciliter l’intégration de cette frange de la population, citant le dispositif d’insertion par le travail des personnes handicapées et l’octroi de subventions pour l’aménagement et équipements des postes de travail. Par ce dispositif, qui réserve 1% des postes de travail pour les personnes handicapées, des mesures d’accompagnement et de formation, l’installation de nombreux équipements spécifiques et des exonérations fiscales sont prévues. L’accès à la gratuité des soins et à la sécurité sociale ont été aussi mis en avant. Force est de constater, néanmoins, que malgré ces efforts, beaucoup reste à faire. Preuve en est, les différentes réclamations exprimées à ce jouir par les handicapés ou leurs proches qui font face à diverses insuffisances quand il ne s’agit pas de la non application des lois en vigueur. Les revendications majeures de cette catégorie tournent autour de l’augmentation de leur pension, l’amélioration l’accessibilité, les soins à domicile et la mise en place d’un guichet unique au niveau de chaque commune. Rappelons que la pension mensuelle des handicapés n’est que de 4 000 DA. Une somme jugée modique au vu des charges quotidiennes, impliquant des frais onéreux, auxquelles ils sont astreints. L’inaccessibilité et l’inadaptation de l’environnement urbain est aussi un casse-tête pour cette catégorie, qui met l’accent sur la nécessité de prendre en considération ses besoins dans l’aménagement urbain global, à travers la réalisation de cheminements (accès aux trottoirs, traversées, parkings, transport, édifices publics, logement…). En outre, l’on soutient que les pouvoirs publics doivent envisager un mécanisme de soins à domicile et un accompagnement psychologique aussi bien pour les handicapés que pour leurs familles, notamment de milieu modeste. Notons que 27 000 handicapés ont été recensés au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce qui appelle la société civile à l’impératif de jouer un rôle de partenariat et de participation pour sortir cette frange de son isolement et sa marginalisation.

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M. I. B.

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