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Makouda : Les huileries au ralenti

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La campagne oléicole bat son plein mais ce n’est pas la grande ambiance au niveau des huileries à travers les communes de Boudjima et Makouda. Tout indique que c’est la saison des vaches maigres. Le rythme de travail a baissé drastiquement au niveau de la récolte comme dans les huileries locales. La saison oléicole présente prévoit un faible rendement. En effet, les premiers signes de ce faible rendement apparaissent au niveau des huileries. Alors que le travail était assuré de nuit comme de jour les années précédentes, cette année c’est uniquement une journée sur deux que le travail s’effectue. Les populations ne peuvent aller dans les huileries qu’une journée sur deux et de jour seulement. La moitié des ouvriers habituellement recrutés sont, cette année, au chômage. Approchés, certains propriétaires n’ont pas hésité à exprimé leur déception. «J’ouvre juste pour assurer le travail à mes clients. Autrement une seule huilerie peut faire le travail. La récolte est très faible et cela ne vaut vraiment pas la peine d’ouvrir» Explique un jeune propriétaire. Au chapitre de la main d’œuvre ces derniers regrettent de laisser sans travail leurs ouvriers habituels car le travail ne nécessite pas une large main d’œuvre. En fait, la maigre récolte de cette année est d’un certain point de vue normal pour les populations locales; beaucoup l’expliquent par la grande récolte de l’année passée. Pour eux, l’oliveraie locale donne une année sur deux, donc il n’ ya a pas de quoi s’alarmer. Les oliviers de la région ne sont pas des plants mais le résultat de greffage d’oléastre. Les vieux savent que ce genre d’arbres pouvant vivre plusieurs siècles donnent une huile de meilleure qualité mais à des quantités moindre que celles des oliveraies de plantation. Certains expliquent aussi cette faible récolte par l’apparition de la mouche des olives à la période de floraison. Cette dernière a causé d’énorme dégâts à la récolte qui a été détériorée. Enfin, rappelons que beaucoup craignent les conséquences de cette faible récolte sur les prix de l’huile d’olive. Alors qu’elle est déjà passée de 600 à 800 dinars le litre, les gens croient qu’elle va atteindre les 1000 dinars à la fin de saison. Sa rareté cette année sera un véritable déclencheur de la hausse des prix pratiqués à la venter. L’huile d’olive de la région étant très prisée se vent de bouche à oreille dans la wilaya et dans toute l’Algérie mais à de petite quantités.

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Akli N.

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