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AÏT YAHIA MOUSSA - École Frères Chihaoui : La cantine à l’abandon

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Réalisée dans les années quatre-vingt-dix, la cantine aux deux cents rations de l’école Frères Chihaoui d’Imzoughène est à l’abandon. Sa boiserie est à refaire, ses persiennes sont abîmées par les eaux pluviales et les vitres ont volé en éclats au fil des années. Le tout témoigne d’un laisser-aller flagrant qui concerne aussi tout l’établissement. «Chaque année, une commission arrive sur les lieux, fait son constat, puis rien», confie une source proche de cette école, sise dans une grappe de villages d’Aït Yahia Moussa (Imzoughène, Ath Moh Kaci et Agouni Ahcène) entièrement enclavée.

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D’ailleurs, même les enseignants ne font que «transiter» par cette école le temps que leur demande de réaffectation n’aboutisse, ce qui n’est pas sans créer une instabilité permanente dans la scolarité des élèves. Et pour parer au plus urgent et permettre aux élèves de se restaurer, les autorités locales n’ont trouvé mieux que d’aménager une salle de cours en cantine. «En principe, une commission d’enquête devra être dépêchée dans cet établissement, afin de chercher pourquoi un tel projet, entièrement achevé, a été laissé dans un état comme celui-ci. Les responsabilités doivent être déterminées.

Pourquoi avoir dépensé de l’argent pour aménager une salle de classe alors que cette enveloppe aurait servi par exemple à son équipement?», s’interroge un parent d’élève écœuré d’avoir découvert une telle structure dans un tel état. Et de poursuivre: «La classe aménagée aurait servi par exemple de salle de lecture ou de salle d’animation». S’il est vrai que les soixante-dix élèves de cette école bénéficient de repas chauds dans cette école, il n’en demeure pas moins que des comptes devraient être rendus au sujet de ce projet inexploité et réalisé à coup de millions de centimes, pense-t-on.

«Si cette cantine ne sert plus à plus rien, il serait préférable de la transformer en salle de sport sachant que les élèves pratiquent cette discipline sur du béton», suggère un autre parent d’élève. Juste à quelques dizaines de mètres de cette école, une habitation en ruine menace de s’effondrer. Il s’agit d’une salle de soins, abandonnée aussi, et dont les travaux ont été lancés il y a 25 ans. La bâtisse est tellement délabrée qu’il est impossible de la restaurer. La seule solution réside dans sa démolition, au vu de ses piliers dégarnis de leur béton. «C’est un projet qui n’est pas arrivé à son terme.

A ce jour, personne ne sait pourquoi il a été laissé à l’abandon. Y a-t-il vraiment une trace de ce projet dans les archives de l’APC ? Ce qui est sûr c’est que pas moins de cinq maires se sont succédé à la tête de l’APC et aucun n’a pensé à la prendre en charge. Là aussi, une commission d’enquête s’impose», estime un citoyen accosté devant cette relique du passé.

Amar Ouramdane

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