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La commune face à l’absence de dépotoir

Aïn El-Hammam

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Il est très difficile pour une commune ne disposant pas de dépotoir d’assurer convenablement la collecte des ordures déversées quotidiennement par une population de plus de 20 000 habitants.

C’est le cas de la commune d’Aïn El Hammam, à 50 kilomètres au sud-est de Tizi-Ouzou, qui doit constamment chercher un endroit propice pour acheminer les déchets provenant de ses 24 villages.

Depuis la fermeture de l’ancienne décharge communale, les habitants d’Aïn El Hammam sont dans une situation peu enviable. Pour y faire face, ils sont contraints de demander une autorisation pour se débarrasser de leurs déchets ménagers aux communes voisines. Le recours aux entreprises privées, en substitution, n’a pas donné les résultats escomptés.

Si au niveau de la ville et de sa périphérie, l’enlèvement des ordures s’effectue quotidiennement, il n’en est pas de même pour les villages qui doivent se débarrasser de leurs déchets deux fois par semaine seulement. Le nombre de rotations effectuées par les collecteurs privés, engagés pour effectuer cette opération, est loin de faire l’unanimité. Les collecteurs arrivent au niveau de la plate-forme du village, garent leur engin et attendent que les habitants viennent y vider leurs poubelles. Cela contraint les concernés à être présents sur les lieux entre 09h et 11h. Les ordures des travailleurs ou des voyageurs attendront encore plusieurs jours.

Le même problème se pose également aux riverains des routes traversées par les camions. Ils doivent attendre devant leurs portes pour mettre, eux-mêmes, leurs sacs poubelles dans la benne du camion.

«Inutile de se rendre à son travail et espérer que le chauffeur se donne la peine d’effectuer cette tâche à votre place. Vous trouverez votre poubelle au même endroit où vous l’avez laissée, parfois éventrée par des chiens errants. Je ne vais tout de même pas m’absenter de mon travail pour une histoire de poubelle ?» dira Mohamed, un habitant de Ain El Hammam.

Dès lors, on ne doit plus s’étonner de voir encore les fossés remplis de sacs de détritus. Les dépotoirs des villages, bien que fermés officiellement, reçoivent toujours leur lot d’ordures.

Par ailleurs, les habitants ne savent pas où jeter les déchets inertes, tels les gravats. Tant que la commune ne se sera pas dotée d’un dépotoir, le problème persistera et risque même de s’aggraver.
A. O. T.

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