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Tadmaït : La municipalité aspire à un avenir meilleur

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La commune de Tadmaït, situé à 18km du chef-lieu de la wilaya, peine à se développer. De nombreux problèmes compliquent la vie des habitants. La population de cette localité se plaint au quotidien du cadre de vie dégradé et du manque de moyens. Comme la majorité des communes de la wilaya de Tizi Ouzou, la localité de Tadmaït n’arrive pas à sortir de la précarité et à se rehausser au rang des communes agréable à vivre.

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C’est du moins ce que pensent les habitants de cette région « défavorisée » qui comptent plus de 22 000 habitants répartis sur 21 villages. Tadmaït, ou (Camp du Maréchal), depuis l’élection de son exécutif communal en fin 2017, a défié toutes les chroniques en faisant parler d’elle constamment. Le siège de cette APC a été fermé en cette période plus de 40 fois, affirme un élu et ce, pour diverses raisons. Ce qui a poussé l’ancien président d’APC a claqué la porte laissant derrière lui une situation délicate et plusieurs chantiers.

La précarité et les manques que vivent les villageois sont perceptibles même pour le visiteur passager dans la région. Il échappe aux observateurs le problème des décharges sauvages. Ce phénomène ne trouve pas de solution à Tadmaït. Malgré les interprétations et les efforts fournis que ce soit par l’APC ou les citoyens, la problématique environnementale persiste au grand dam des citoyens. Le constat est édifiant que ce soit à la sortie près de la cité Chouahada ou encore sur la route menant vers la RN12. « Hormis quelques opérations de nettoyage, on ne trouve pas de solution à ce problème.

Le projet du CET, censé être l’ultime solution, ne voit pas le jour », estiment les citoyens que nous avons approchés. Le projet du CET, inscrit à l’indicatif de cette commune en 2007, et dont les travaux ont été lancés en 2012, ne se concrétise pas. Les travaux sont à l’arrêt. La situation environnementale inquiète les habitants. Les espaces verts de la commune, les oueds, les abords de routes et les espaces publics sont envahis par les ordures. Le paysage est terni et la santé publique est menacée. Mouches, moustique et chiens errants font désormais partie du quotidien des habitants.

Néanmoins, il convient de signaler que les problèmes de cette bourgade ne se limitent pas à la menace environnementale. En effet, Dans un autre registre, à Tadmaït, le réseau routier est dans un état dégradé notamment au chef lieu.  » Toutes les ruelles sont impraticables », selon les riverains à l’image de celle située près de la polyclinique, la Cité 8 juin, le Boulevard central ainsi que la route menant vers la Cité des oranges entre autres.

Situation qui complique davantage la vie aux habitants de ces lieux particulièrement pendant la saison hivernale où les éboulements et les inondations sont fréquents. À signaler à ce propos que la région de Tadmaït est classée zone inondable étant donné sa géographie sous forme de paume de la main. « La RN12 est fermée à ce niveau suite aux inondations après chaque intempérie », rappelle un citoyen. La misère des habitants de Tadmaït ne s’arrête pas là. Le réseau AEP, vétuste, accentue la souffrance des habitants notamment en période des grandes chaleurs.

Des fuites sont constamment enregistrées, selon les villageois de la cité Akbou et des villages Ichelaken, Ait Chemloune et Abla. Ces derniers soulignent qu’ils ont « à maintes reprises demandé la rénovation du réseau AEP qui présente des défections en permanence et ce depuis sa mise en service en 2003 ». « Les services concernés et ceux de l’APC ont promis de prendre ce problème en charge, mais nous ne voyons rien venir », regrette-t-on.

Pour ce qui est de la jeunesse, elle est livrée à elle-même. «Les infrastructures et moyens de distraction manquent terriblement», fait remarquer un jeune habitant la cité Akbou. L’exemple du stade de proximité de ladite cité dont les travaux ne sont pas achevés après 10 ans du lancement du projet interpelle ce jeune qui ne comprend pas cette situation qu’il a jugée « catastrophique ». Il y va de même pour le cas du cinéma Mouloud Mammeri, fermé depuis les années 2000.

La structure se retrouve actuellement « dans un état de dégradation avancée ». En outre, le projet des 100 logements LPA, en souffrance, constitue aussi une préoccupation majeure des citoyens qui ne cessent de revendiquer l’entame du projet. « Les habitants de cette commune n’hésitent pas à recourir à la protestation à chaque fois que la situation oblige », souligne un membre d’une association locale. « Le mouvement associatif dans cette région constitue une véritable force citoyenne qui n’hésite pas à se déployer au profit de l’intérêt général », ajoute-t-il. C’est dans cet esprit que 25 associations ont signé la demande d’implantation d’un poste avancé de la Protection civile à Tadmaït. Cette demande a été envoyée à la wilaya » fait-il savoir.

Kamela Haddoum

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