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Tizi-Gheniff : La prévention des zoonoses en débat

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L’épizootie de la fièvre aphteuse de l’été 2014 hante toujours les esprits aussi bien des responsables du secteur agricole que des éleveurs.

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C’est pourquoi la Subdivision agricole a pensé à organiser une journée sur les zoonoses. En effet, les éleveurs de la région ont été invités à assister à des exposés présentés par les vétérinaires agricoles.

Docteur Kara, vétérinaire, commencera par présenter la rage bovine. Elle donnera la définition de cette zoonose et ses causes mais aussi ses conséquences sur le bétail, ses symptômes et son traitement ainsi que les mesures extrêmes d’abattage prises par les services compétents. Par ailleurs, elle rappellera que la rage bovine est transmissible, notamment, par les animaux enragés.

D’ailleurs, dans ses précisions, le médecin du secteur de la santé publique a insisté sur le fait que même le chacal enragé peut être un vecteur de la maladie. «La rage est virale et mortelle. Seulement, il y a des traitements pour la soigner, si elle est déclarée à temps», insistera-t-elle. Et de préciser : «Il y a des vaccins mais aussi des schémas de traitement allant de six mois à une année. En tout cas, ce sont des maladies lourdes.» Une autre intervenante axera son exposé sur une autre zoonose, qui est la brucellose bovine. «C’est une maladie bactérienne, contagieuse et chronique», dira-t-elle avant de s’étaler sur ses symptômes, son évolution, en plusieurs étapes, en montrant sur data show les parties et les organes de la bête touchés par cette maladie, tout en parlant des symptômes qui permettent de la reconnaître.

Par ailleurs, la conférencière accordera une grande importance aux voies de sa transmission vers d’autres bêtes et vers l’homme : transmission dans les pâturages, contact avec des bêtes saines ou encore par voie aérienne. «L’homme est sensible à la tuberculose bovine. Il peut être contaminé si les mesures nécessaires ne sont pas prises», poursuivra-t-elle.

Dans son exposé, elle énumérera toutes les dispositions à prendre, de la déclaration de la maladie, parce qu’elle est obligatoire, jusqu’à l’indemnisation de l’éleveur, selon les lois existantes. Concernant la brucellose animale pouvant toucher aussi les petits ruminants, elle est reconnue surtout par les avortements répétitifs. Lui succédant, une autre intervenante présentera la maladie, ses conséquences, ses symptômes, son traitement et, bien sûr, comment la prévenir. «Elle est très dangereuse. L’homme en contact avec les sujets malades est contaminé. Elle est surtout transmissible lorsqu’il consomme le lait cru et les fromages frais», expliquera-t-elle.

M. Garoui, docteur de la santé publique, précisera au sujet de la tuberculose que le vaccin BCG n’est pas un protecteur définitif. A la fin des exposés, certains éleveurs ont posé des questions sur l’origine de ces zoonoses, leur traitement et surtout comment les prévenir. «Il faut que nos éleveurs tiennent en compte toutes ces informations qu’on vient de leur donner. Ils pourront éviter non seulement ces maladies à leurs bêtes mais aussi à eux-mêmes.

Donc, je crois que nos objectifs sont atteints d’autant plus que nos éleveurs sont intéressés par ce sujet. Maintenant, il est temps de faire dépister leurs bêtes pour s’assurer qu’elles n’ont pas de prédispositions à les contracter. En tout cas, tout passe par la prévention et les mesures sanitaires à prendre afin d’éloigner ces zoonoses de leurs animaux», conclura Mme Hakima Aliouane, en sa qualité de subdivisionnaire agricole.

Amar Ouramdane

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