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Aïn El Hammam - Grèves cycliques : Le désarroi des usagers des administrations

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Les grèves cycliques initiées par le SNAPAP commencent à peser sur les usagers des administrations. La fermeture, pendant trois jours par semaine, de la mairie, la poste et autres génère un retard dans la délivrance de papiers, parfois urgents que les citoyens tentent de rattraper durant les deux seuls jours d’ouverture. C’est ce que nous avons remarqué au niveau des services de la mairie, particulièrement le bureau d’état civil pris d’assaut jeudi dernier. «Nous étions confrontés à la même situation dimanche dernier», dira un employé qui n’avait pas de répit.

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Le préposé aux tickets d’ordre ne cessait d’en distribuer aux citoyens qui arrivaient de plus en plus nombreux. «A ce rythme, on ne terminera pas à la fermeture», ajoute notre interlocuteur. Face aux employés désignés pour assurer la légalisation des documents et autres signatures, une chaîne inhabituelle s’est formée depuis 9h. Si certains comprennent que les agents recourent à la grève pour demander leurs droits, d’autres aimeraient que le service minimum soit assuré, surtout au niveau des services importants.

Un citoyen affirme qu’il ne peut attendre trois jours pour se faire délivrer un extrait de naissance pour compléter un dossier de toute urgence. «Si je rate ce jeudi, ce sera trop tard pour présenter mes documents dimanche prochain à une administration. J’attendrai jusqu’au soir s’il le faut mais je ne partirai pas sans mon extrait de naissance», dira-t-il. Beaucoup d’usagers anonymes semblaient eux aussi pressés d’en finir avec leurs papiers.

Un agent affirme que certaines personnes viennent demander des extraits de naissance alors qu’ils n’en ont pas besoin pour le moment. «C’est en cas de besoin», lui aurait dit l’un d’eux. Au niveau des deux postes de la ville, les retraités dont la pension vient d’être virée ne cessaient d’aller et venir, espérant voir la fin de la grève. Si la plupart attendaient jeudi, d’autres moins nantis probablement, s’étaient massés de bonne heure devant la poste d’Aït Sidi Saïd malgré l’écriteau indiquant le débrayage.

Leur attente ne sera pas vaine puisqu’un postier «fils de famille», disent-ils, a accepté d’accéder aux doléances de près d’une trentaine de vieux qui lui avaient remis leurs chèques. Une demi-heure plus tard, à leur grand bonheur, il leur remit leur argent par la fenêtre. Un geste fort apprécié qui mérite d’être signalé, surtout qu’il est accompli en cette période de carême où les besoins sont accrus.

A. O. T.

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