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AÏN ZAOUÏA - Irrigation des terres agricoles : Le maire rassure les maraîchers

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S’il est vrai que la localité a une vocation céréalière, elle est aussi réputée pour la réussite de ses cultures maraîchères.

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Certes, cette municipalité a bénéficié d’un barrage d’eau mais avec le temps, certains ouvrages sont devenus défectueux dont le réseau d’irrigation.

Les maraîchers souffrent énormément de ce problème. «Jusqu’au début des années 1990, le réseau fonctionnait mais avec le temps, il est devenu obsolète et s’est dégradé davantage. D’ailleurs, pour irriguer un champ de pommes de terre ou de pastèques, il faut compter sur sa propre tuyauterie qui revient trop cher et aussi sur des motopompes. Ce n’est pas n’importe quel maraîcher qui peut acquérir ce matériel», dira un maraîcher qui exposait aussi le problème de la piste qui mène vers le barrage à partir de la RN 30 vers Boghni.

«C’est un accès impraticable. Même nos machines agricoles ne peuvent emprunter cette piste entièrement délabrée. Certains d’entre nous risquent leur vie pour pouvoir transporter leurs récoltes. Des risques de dérapage à plusieurs endroits. Il est urgent que nos responsables se penchent sur ce problème», dira un autre fellah au maire d’Aïn Zaouia.

Celui-ci lui répondra que l’APC n’avait pas les moyens pour lancer un tel projet. «Toutefois, nous pouvons ensemble, avec les responsables de l’agriculture, trouver une solution à ce problème épineux. Cette piste est indispensable. Nous soumettrons le problème au Directeur des services agricoles. En tout cas, une solution pourra être trouvée», dira le premier responsable de l’APC.

«D’ailleurs, nous sommes sur des fiches techniques pour concrétiser cette piste et aussi la réparation de la conduite principale. Elles seront déposées sur le bureau du DSA», précisera le maire. Des citoyens soulèvent un autre problème.

Celui-ci concerne la perte d’eau du barrage. «Il y a une conduite importante en aval du barrage, qui perd énormément d’eau. C’est une vanne défectueuse. Sa réparation s’impose pour éviter le gaspillage d’eau», signalera un autre fellah.

A signaler que les fellahs participent souvent aux petites réparations. «J’ai réparé la fuite avec mes propres moyens à maintes reprises. L’essentiel pour moi est que l’eau arrive dans mes champs. Mais lorsque c’est un grand problème, il faudra l’intervention des responsables qui gèrent le barrage», dira encore ce fellah très connu dans la région pour ses rendements dans de nombreuses variétés maraîchères, entre autres, le poivron, le piment, les haricots verts et la laitue.

Cela étant, un grand intérêt doit être accordé à cet ouvrage hydraulique afin de développer l’irrigation surtout durant le stress hydrique. «Nous pouvons même irriguer nos cultures céréalières si le barrage était doté de tous les moyens nécessaires. J’appellerai aussi mes collègues maraîchers à développer le système du goutte- à-goutte pour ses avantages qui ne sont plus à démontrer. Grâce à ce système, la plante se nourrit à la base et le gaspillage d’eau est évité», expliquera un ancien ingénieur dans les forages, converti en maraîcher.

Amar Ouramdane

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