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Tafoughalt : Le projet d’une piste agricole bloqué

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Les oppositions semblent être le seul moyen d’obtenir de grosses indemnisations. En effet, depuis que les propriétaires terriens exigent beaucoup d’argent pour laisser un projet passer sur leurs terrains, fussent-ils abandonnés, et qu’ils obtiennent gain de cause, les projets n’avancent pas. A titre d’exemple, à Tafoughalt, un grand village de la commune d’Aït Yahia Moussa, deux projets sont bloqués.

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Le premier a trait à l’implantation d’un poste de détente de gaz naturel. Pour cet ouvrage, les propriétaires terriens exigent une forte indemnisation. «Ils demandent plus de 8 000 dinars le mètre carré», confie un villageois. D’ailleurs, les travaux de la conduite principale de ce poste ne sont pas encore lancés. A cet effet, l’alimentation de ce village ne pourrait se faire dans les prochains mois, comme prévu lors de la relance du le projet qui a pris énormément de retard.

«Il semblerait que cette commodité n’arrivera pas dans notre village, ni cet hiver ni l’hiver prochain, si les responsables locaux ne délocalisent pas ce poste, sachant que les propriétaires terriens ne veulent rien entendre. Certes, il y a des possibilités de le réaliser ailleurs mais les procédures vont tarder», explique un autre villageois. L’autre projet bloqué est la piste agricole qui devrait ceinturer tout le village.

«C’est une piste d’une grande importance pour tout le village quand on sait que par manque d’accès pour les véhicules de secours, des centaines d’oliviers ont été décimés par les feux de forêt, ces dernières années. On a tout fait pour obtenir le projet, en question. Certes, il a été lancé dans une partie mais la plus grande partie n’a pas encore été lancée à cause des oppositions.

Les villageois propriétaires des terrains qui seront traversés par la piste exigent d’être indemnisés. Or, ce n’est pas possible et ce n’est pas la même chose que les projets de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest ou encore le projet du gaz naturel. Pour les pistes agricoles, les enveloppes financières ne suffisent même pas à les ouvrir et les aménager.

Les indemnisations coûteront dix fois le prix du projet», affirme un ancien membre du Comité de village Tadukli. Et de poursuivre : «Pourtant, ces pistes valent mieux que les terrains qu’elles traversent. Les agriculteurs ont, ainsi, une opportunité de développer l’agriculture de montagne par la plantation d’autres arbres.

Cela permettra aussi aux secouristes d’intervenir dans les champs au cas où il y aurait un départ de feu.» Selon de nombreuses personnes, au rythme où vont ces indemnisations, les projets de développement ne seront pas réalisés. «C’est trop ! Depuis que l’État indemnise tout le monde, il est pratiquement impossible de réaliser un quelconque projet d’utilité publique. C’est le cas des routes, des écoles, de terrains de sport… Il est indispensable que la réglementation se durcisse. Sinon, il faudra s’attendre à chaque fois à des blocages et à l’annulation des projets», estime un membre du Comité de village.

A. O.

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