Bien que la commune soit alimentée à partir du barrage Koudiet Acerdoune de Bouira, la pénurie d’eau potable persiste. Certains villages n’ont eu aucune goutte depuis quatre mois, à l’exemple de Bouhadj. «C’est un problème auquel aucune solution n’est trouvée depuis des années. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, nous sommes alimentés comme Tizi-Gheniff mais la quantité d’eau qui arrive dans nos réservoirs est très insuffisante.
Comment voulez-vous répartir à peu près 1 000 mètres cubes par jour sur plus de vingt villages !», s’exclame Hocine Bassaid, vice-président à l’APC. «Il nous faudrait au moins six mille mètres cubes afin de répondre à toute la demande. Nous craignons d’ores et déjà la période estivale. C’est pourquoi nous avons prévu une réunion avec tous les services en présence du chef de daïra pour tracer un programme d’alimentation qui nous permettra de passer l’été sans beaucoup de problèmes.
Il faudrait aussi que la solution trouvée par rapport à cela avec la budgétisation de l’opération de la mise en place des compteurs et d’une conduite autonome ne reste pas au stade de promesse», poursuivra-t-il. Et d’expliquer : «Nous avons obtenu une enveloppe financière de plus de 25 milliards de centimes pour ce projet. D’ailleurs, nous avons même loué un local pour l’ADE pour l’installer au chef-lieu afin qu’elle s’occupe du travail technique et du recouvrement des factures.
Désormais, la gestion de l’eau lui reviendra. L’APC ne peut gérer un secteur qui ne la concerne pas». Notre interlocuteur évoquera le problème justement concernant le fait de faire fonctionner le réseau déjà vétuste par un personnel communal qui n’a aucune expérience. «Ce sont nos agents qui font tout. Et ils ne sont pas formés pour cette tâche», dira-t-il. Ce vice-président interpellera les responsables de la wilaya de faire vite afin de passer au projet.
Il est à souligner que la conduite principale de Tizi-Gheniff jusqu’au chef-lieu communal est entièrement dépassée avec de nombreuses fuites. Du côté de la population, c’est le calvaire au quotidien. Les habitants s’approvisionnent même en hiver à raison de près de 2000 dinars la citerne d’eau. Il nous a été donné d’apprendre que c’est déjà l’ébullition dans tous les villages. On parle même de la fermeture du siège APC si une solution n’est pas trouvée dans l’immédiat. L’été s’annonce chaud dans cette zone enclavée où ce liquide précieux se fait rare.
Amar Ouramdane
