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Boudjima : Les pistes agricoles impraticables

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Les pistes agricoles ouvertes dans la commune de Boudjima montrent leurs limites en cette période de récolte des olives. Malgré des dizaines de kilomètres ouverts à travers les champs et les forêts de Sahel, les familles peinent à rejoindre leurs oliveraies. Ramener la récolte à la maison et une véritable galère. Un travail titanesque est effectué pour justement terminer ce transport avant le retour des pluies. Les gens ont un œil sur les oliveraies et l’autre sur le ciel guettant le moindre signe de dépression pouvant être accompagné de pluies.

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Ce qui signifie l’arrêt total du travail. En effet, le matin, on rencontre beaucoup de familles hâtant le pas afin d’arriver dans les champs. La moitié du chemin est fait en véhicule mais l’autre moitié doit se faire à pied. Les pistes agricoles, bien qu’elles soient ouvertes, ne sont hélas pas praticables. Les pluies dans l’an dernier ont causé des dommages qui font que la circulation automobile n’est plus possible. Des personnes que nous avons interrogées sur place racontent leurs souffrances.

«La récolte est une galère et son transport est encore plus laborieux. Chaque jour, je dois transporter mes olives sur plusieurs kilomètres à dos d’âne et sur mes épaules. La piste n’assure qu’une petite partie du chemin à parcourir», affirme un père de famille. «Mes oliviers sont situés au-delà de la rivière. Aucun moyen d’y parvenir même avec un tracteur. Je dois transporter les sacs sur mes épaules. Avant de retrouver ce bout de piste encore praticable», ajoute un autre qui nous a montré les traces d’une ancienne piste agricole disparue sous les ronces et les broussailles.

En fait, le problème n’est pas dans l’ouverture des pistes agricoles car chaque année des dizaines, voire des centaines de kilomètres sont ouverts. Ce qui pose problème c’est plutôt leur entretien une fois ouvertes. Ces dernières qui peuvent servir avant l’arrivée des pluies deviennent impraticables à partir des premières averses du mois de novembre. Aucun travail de viabilisation comme les fossés, les caniveaux et surtout les ponts n’a été fait.

Des manques qui font que ces dernières ont l’air de rivière dès que l’hiver arrive. Pourtant, ces pistes sont primordiales pour l’activité agricole. Elles sont, selon les populations, le poumon de l’activité arboricole. Sans entretien, celles-ci restent le maillon faible de toute politique de développement des filières en question.

Akli N.

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